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les arbres n'ont pas de regret - Page 8

  • Le mot "chien" n'a jamais mordu personne (Saussure)

     

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    Quand ses mots s’essoufflent, le temps  s’habille des  instants ponctuels, enfile sa tenue d’apparat pour danser sur les pierres du présent, érodées au vent du passé,  gravées à l'espoir de l’avenir.

     Le temps, il est ici, il est là. Il est partout  comme un mot suspendu à la langue,  une parole en équilibre sur ce qui n’est pas encore,  ou un arrêt sur image de ce qui n’est plus.  

     Le temps,  Il s’écoule sur  son esprit en vagues déferlantes  contre l’oubli aux reflets des souvenirs au rythme  des instants à venir.

     Il se répand sur sa main comme un signe abstrait jeté aux vagabonds  dans l’ombre des errances à la mesure qu’elle lui consent.

    Quand ses mots se taisent c’est la vie qui se déclare des deux bouts de l’existence, sous les ailes du temps qui se déploient aux forces de l’esprit prisonnier de ses lucidités, en équilibre sur le pont dressé entre l’éternité  et l’ultime accomplissement qui  a enfanté le rêve.

    Quand les mots se meurent le silence se charge de ses altérités à les convoquer pour se sentir en vie et avancer

     

     en toute liberté.

     

  • Elle transcende...

     

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    Elle transcende

    Pour faire la part belle à ses rêves et gagner du temps sur le temps des désespérances.

    Pour étouffer les obscurs qui ont  déshumanisé l’étreinte, qui ont brûlé  sa peau d'autant de vertiges démesurés. 

    Pour voiler ses impuissances à retenir les mots arrachés à la voûte d’une construction céleste et  exhumés à coup de brisures  aux  sons des cacophonies.

    Pour masquer la chute orchestrée qui a gravé son regard sur la corde tendue aux souffles des équilibres.

    Pour fermer les blessures  et réveiller  la sève d’un printemps engourdi.

    Pour  un abri aux délices  des absolus susurrés  dans l’arbre qui incline ses branches et éclaircit l’ignorance des chagrins.

    Pour  changer les milliers d’étoiles  en poignards affutés et déchirer  le voile des regrets et des amertumes accroché à l’horizon.

    Pour ne plus avoir peur d’inventer  l’heure  des absences  qui s’écoule dans la rivière sans nom  aux flux des malentendus.

    Elle transcende pour ne pas avoir à arracher les ailes de l’ange blessé sur la terre des inassouvis.  

  • Puis-je l'accompagner?

    Par un bel après-midi, comme un signe de printemps, à contre courant des saisons qui orchestrent son temps, il est entré dans le murmure d’un silence convenu, sans aucun consentement audible, juste un regard échangé qui valait bien un discours  et ses malentendus.

     Il a pris place dans un coin de la pièce et elle l’a observé.

     Rien ne révélait un exil forcé, pas davantage une fuite de l’inacceptable, par son apparence soignée et affichée à la lumière du jour.

     Il s’est posé s’est enroulé au silence, enclin à s’absenter dans un sommeil profond.

    Au bout d’une heure, il se leva se dirigea vers la porte qu’elle ouvrit, et le cœur serré, le vit s’éloigner pour un départ à la mesure de son arrivée, comme  une évidence aux balbutiements déposés.

    Le jour suivant, c’est la  même  scène qui se répète, la  même pièce rejouée  dans un décor conquis,  la même partition improvisée propice à l’abandon paupières mi-closes.

    Le lendemain et des semaines durant c’est le même scénario accroché au sommeil anonyme pour une présence défiant les aiguilles du cadran et arrêtant le temps sur  ses visites, sans rendez-vous, sans promesse à tenir et sans concertation.

    Poussée par la curiosité et consciente d’anticiper la chute du mystère enfanté, elle déposa sur sa peau avant qu’il  franchisse le seuil de la porte, quelques   traces de cette complicité sans témoin pour preuve d’une  réalité teintée de lumière, encrée de  la pointe d’une connivence interrogée.

     Et Il est revenu, un autre message accroché à son cou.

     Et elle lut ces quelques mots :

    Il vit dans une maison avec six enfants dont deux ont moins de trois ans ; il essaie de rattraper du sommeil perdu.

    Puis-je l’accompagner demain ?

     

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  • Un signe du printemps

    Un signe du printemps

    Et si les mots lui échappaient comme un rêve accroché aux étoiles, le temps d’une nuit prometteuse, le temps où se relit, au parfum d’existence,  les quelques éclats de rire,  éclats de vie, entassés dans un tiroir de poussières en  points de suspension.

     

    Et si les mots s’accrochaient au silence pour caresser les joies à fleur de peau, au creux des lignes sur la courbe des virgules marquant une légère pause de la voix, un arrêt sur le temps  pour une infinie pudeur, une infinie douceur.

    Et si les mots annonçaient un signe du printemps  comme une promesse de nature à vaincre les tourments qui  flottent au mat d’un radeau en partance, sur des eaux épurées des barbaries.

    Et s’il ne lui restait que les mots comme ultime combat, comme ultime sourire déposé au pied de ses vulnérabilités comme une offrande à l’innocence pour enfanter le beau sous ses paupières closes.

  • Elle a froid...

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    A l’ombre de ses combats, elle remonte le temps sur cette pendule sans âge qui a déserté les tic tac lancinants, pour des ici ou des ailleurs que les mots construisent dans la démesure d’un cœur fêlé.

     

    Rester ou  fuir le sillage aux parfums des souvenirs, au relent des regrets  et en appeler la raison pour sécher les larmes obstinées à convoquer la mémoire qui a brodé sur sa peau les points de suture.

    Habiller de pudeur ses pensées endeuillées pour épouser la lumière éphémère sur des lignes  de vie tracées  à la craie virtuelle.

    Jeter le silence comme un drap de fortune pour occulter le sens  de ses émotions prisonnières flottant dans un ciel jadis étoilé juste avant l’orage.

    Son présent se revêt d’un voile blanc qui dissimule sa nudité à l’air de ses absolus et de ses défaites.

    Elle a froid de ses illusions malgré son costume de fête aux coutures des lucidités.

  • Ici...

    reve.jpgLes mots s’emmêlent et s’entremêlent

    sur la toile effilochée

    où les points de combats virtuels

    s’accrochent à la pointe de l’aiguille

    des murmures anonymes.

    Points d’évocations de papier

    se posant et se déposant

    au gré des inspirations

    de la plume sublimée,

    aux souffles des respirations

    qui absorbent le temps,

    pour vaincre le vide

    des silences accrochés,

    ou pour étouffer les cris

    derrière des murailles encrées 

    au rythme des survies.

    Mots dressés en barricades verbales

    pour débusquer le rêve

    dans ses inaccomplis

    et jeter des poussières étoilées

    retenues au bord des lèvres

    comme une offrande

    aux connivences masquées

    sur des lignes amies.

  • L'encrage des pages...

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    Faut-il avoir un sentiment de finitude pour invoquer l’encrage des pages sur l’écume des maux au cœur des illusions sans écho?

     

    Faut-il voguer sur l’océan des regrets dans le seul navire de l’oubli, devenir créature de papier  pour échapper aux combats stériles d’un présent et d’un passé et choisir son désert au rythme du silence ?

    Faut-il lutter avec un réel  trouble et jouer avec les ombres des songes puisque rien ne devance l’avant, rien ne vient après, sinon l’immensité de la mémoire qui s ‘offre aux vagues de l’imagination ?

    L’inédit tient dans les doutes accrochés aux branches de cet arbre exposé à la lumière filtrant les émotions prisonnières.

    Elle n’a rien appris de la vie elle a foulé des chemins de murmures où les herbes folles invitent les peaux en habit de fête.

    Elle n’a rien appris de l’amour, elle a épuisé ses rêves à la lueur des regards brûlants porteurs des absolus jusqu’à la défaite édifiée.

    Elle n’a rien vu des jours perdus dans ce miroir sans tain qui gravent les orages sans pluie.

    Elle n’a rien vu des  fausses notes sur la partition improvisée enfantant la cacophonie insoutenable.

    Elle a marché dans les heures écoulées aux éclaboussures des attentes  sans lendemain à se risquer aux innocences des enchantements dédaignés.

    C’est dans la persévérance et l’érosion du temps qu’elle se hissera à la plus haute branche où le vent souffle l’inaccessible et foudroie les plaintes de l’instant étouffé.

     

  • Silence on tourne...

    film.jpgQue reste-t-il de cette histoire de mots désertés sur le plancher de tes abus où le sang s’est déversé dans de clandestines entrailles ?

    Que reste-t-il de toutes ces lignes sur papier de désespoirs tracées à la lumière du jour et tirées à la lame des désirs ?

    Que reste-t-il de cette pluie de rêves escortés par des chimères sur des espaces boueux ?

    Qu’adviendra cette mémoire qui s’invite malgré soi pour des rendez-vous au hasard des heures frappées?

    Qu’adviendront les souvenirs à l’aube des années écoulées ?

    Des voyages improvisés sur des rivières de larmes creusées dans ton regard masqué.

    Des poussières d’étoiles sur ta peau d’éphémères aux nostalgies éparpillées sur un tapis de braises. 

  • Tout s'est enfui....tout est enfoui...

    penseur-de-rodin-1.jpgQuand tout s’effondre du dedans les mots se détachent de sa peau pour se nourrir du vide et s’accrocher à des émotions fugaces voilant les cicatrices du jour qui ne s’écrivent que sur des malentendus.

    Il lui faudra déserter le plancher d’un réel aux larmes des rendez-vous manqués.

    Se réconcilier aux absences de la voix pour embrasser le rêve des histoires muettes qui s’écrivent au gré des saisons fécondes escortées par les pas de fêtes à l’ombre des regards enjoués.

    Les mains se rebellent à tendre sur les lignes de vie,  le souvenir qui se tord aux mots des indicibles dans un acte de révolte pacifique.

    Tout s’est enfui et pourtant tout est vivant au creux de sa mémoire en croisade soulevant l’étendard des utopies qui flotte au vent de ses défaites.

  • Le laisser prise...

    birdy.jpgLe laisser prise, le laisser faire sur la pointe de ses pas se sont figés au sol des serments de paille brûlés à la flamme des désenchantements.

    Le laisser aller, désormais, sommeille sur le lit des inspirations arrachées à la nuit.

    Elle a abandonné depuis longtemps le cadran des illusions où l’aiguille des tourments ponctue en écho, la pâle lueur des heures à venir.

    Ses mots ensevelis demeurent accrochés à des étoiles de poussière qu’une mémoire défaillante couvre d’émotions rendues au temps.

    Elle a cessé de croire que la mort offre du talent aux mains qui se sont unies, aux cœurs qui se sont murmurés les frissons d’existence pour reconstruire la vie.

    Elle n’est plus sûre que les mots délivrent la seconde des souffles retenus, la minute des sourires décrochés à la voix sans écho.

     Ne se  jettent-ils pas comme autant de cendres dispersées sur la feuille blanche des souvenirs sur des lignes raturées?

  • La voleuse de temps...

    chemin.jpgFouler la route de l’avant

    Pour retenir la vie

    Pour conjurer la mort

    Pour étouffer le cri

    Comme ultime résistance

    Au murmure de l’oubli.

    Sur le cadran de la mémoire

    Où les aiguilles défient

    L’heure des soupirs passés,

    La  minute des regrets

    Aux dérives héritées

    Aux blessures infinies.  

    Tes mots, bouteille à la mer

    flottent au rythme

    des impuissances

    Et rien n’arrêtera la vague

    déferlant sur la page  

    où la parole s’écrit

    à l’encre des absences

    aux pas des abandons

    dans le  silence meurtri.

  • Sans détour....

    regard2.jpgRegarde cette toile effilochée, qu’au fil du temps, la main a recousue aux points des tourments et rapiécée à l’aiguille des oublis, telle une brodeuse d’un autre monde, laborieuse d’existence au service d’une œuvre à jamais achevée.

    Regarde ce chemin de broussailles aux promesses d’épines où se frayer un passage a constitué une épreuve aux démesures de mes pas, aux signes de mes trébuchements.

    Regarde ce visage masquant les rêves d’innocence d’autrefois où se gravent les ressentiments aux rides du passé, aux cicatrices qui marquent l’oubli en lutte avec les lueurs des souvenirs vagabonds.

    Regarde cet espace du présent où le virtuel habite cette île dans une langue morte qui puise ses ressources dans le lit des défaillances aux blessures comme écho à ce silence clandestin.

    Regarde ces mots, jadis petites étoiles d’espoir désormais, éparpillés aux reflets de ces  pierres amoncelées au pied d'un mur écroulé par l’ultime plainte jetée à la face de tes indifférences.

    Regarde, regarde sans détour la ligne de tes démarcations cicatrices des blessures sur mes  ailes entravées pour des envols salutaires.

    Et puis regarde la vague se retirer dans le silence, emportant, sans un cri, sans un mot,  vers la voie des murmures ancrés sous mes paupières restées closes à ton ombre furtive d'un passage déguisé.

  • Il suffit pas....

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    Il suffit pas de dire

    Il suffit pas d’écrire

     

    Pour réinventer les pas

    Sur les chemins d’espoirs

    Pour des aveux froissés

    Au fond des poches trouées

     

    Il suffit pas d’attendre

    Les sourires épousés

    Pour revivre l’histoire

    De tes mots décharnés

     

    Il suffit pas d’aimer

    Pour arrêter le temps

    Des souvenirs anciens

    Pour déchirer la page

    Sous les paupières closes

    Qui masquent les tourments

  • Regarde

  • A quoi te sert d'écrire?

    enfin seul 65x50 2008.JPGTu as beau l’écrire dans une histoire rêvée, la déposer sur un tapis moelleux flottant à l’horizon du temps.

    Tu as beau l’encrer, maquillage dérisoire sur ses lèvres figées.

    Tu as beau rêver pour la faire exister en déclinant les verbes aux temps du passé sur une feuille d’écolier

    C’est la réalité qui s’oppose et se confronte aux pages résignées

    C’est un grondement sonore entravant le silence hué qui résonne en écho confondu

    C’est l’insuffisance qui s’épanche de la plume qui trace les lignes des espoirs brisés.

    C’est l’absence apprivoisée qui se clame en malentendus.