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écriture

  • Etre là ou n'être plus

    film de sa vie.jpgC'est de la privation que naît la dépendance.

    C'est du paradoxe qu'arbore la tentation.

    Se signaler ou se soustraire.

    Etre là ou n'être plus.

     Raviver ou éteindre les mémoires  qui vacillent à la lueur des souvenirs fondus.

    Ecrire ton nom.

    Ecrire ta voix sur les cordes tendues au silence.

    Et s'en aller pour libérer le souffle si souvent retenu.

  • Combattre le médiocre

    cafeteria-edward-hopper-15-335-crop.jpgEcrire pour s'étonner soi-même et se tenir en éveil, à chaque instant, dans  une tache laborieuse à conquérir le monde pour éviter le médiocre à combattre.

    Saisir dans un envol intemporel, les perceptions, les sensations avant qu'elles ne  s'accrochent à l'éphémère dans un   tourbillon explosif , les figer dans les mots que pour mieux les ralentir, les arrêter, le temps d'une ivresse ,avant qu'elles ne se dérobent sous  les ailes de la raison.

    Les capturer enfin dans un geste malhabile pour les savourer sans filtre comme l'enfant qui apprendrait à marcher et qui comprend « que ça marche ».

    Ecrire les mots comme aimer cet autre absent et immortel avec les mêmes sentiments paroxistiques, la même ivresse, les mêmes peurs, les mêmes envols, les mêmes explosions de la gorge , les mêmes étouffements.

    C'est dans les mots comme dans son amour offert en partage qu'elle  peut atteindre son propre centre de gravité, son propre équilibre, s'éloignant du précipice  ouvert au meilleur comme au piire.

  • Suspendre le temps

    funambule2.jpg

    « O temps suspends ton vol »

     

    En écho lui parvient

    Des amours éphémères

    Des rivages désertés

     

    Epaves du passé

    sur des vagues déchirées

    Tels les mots en naufrage

    Altérant son passage

     

    Plainte, seul témoin  des envols à construire

    des ailleurs, des voyages

    à inventer le temps

    sans crainte du vertige

     

    Funambule dérisoire sur un fil suspendu

    Pour un  regard farouche de son autre disparu.

     

    Effacer les jours pour inventer les mots

    sur une page arrachée dans un espace conquis

    Ecriture dérisoire pour arrêter le temps

    où les mots inventés dissipent toute une vie

    comme on éloigne l'intrus dans un geste furtif

    qui soustrait toute son âme dans un vagabondage

    déferlant sur la nuit.

     

  • Un paradis blanc

    paradis blanc.jpg

    Elle ne peut se laisser tenter par  des envols de hasard  vers son paradis blanc. Préférer les plages désertes où le vent  fouette le visage, voilant le regard lointain.

    Elle se rêve sa vie avec des points d'ancrage dans le réel qui la font frissonner parfois. Ce réel bien présent où le temps ponctue, sans aiguille ni cadran, ses pas désordonnés pour quelques naufrages passagers. Des mots intemporels se cristallisent comme autant de témoins aveugles qu'elle enfante par désarroi.

    Une musique lointaine l'accompagne dans des voyages solitaires et pourtant réparateurs. Du beau rien que du beau voudrait-elle. Elle frôle la perfection comme elle frôle le vent qui la retient sur ce rivage d'un autre temps.

    Elle voudrait tout contrôler et , les vagues qui déferlent sur une côte escarpée, et les silhouettes aventureuses qui avancent sur des chemins de broussailles tracés par quelques rêveurs de passage.

    Des voix lui rappellent au temps...un temps qui passe.

  • Arbres tronçonnés

    ciel.jpgLe sommeil a été interrompu en cette nuit où défilaient, à la manière d’un film, des scènes projetées dans une salle obscure et désertée pour un arrêt sur image. Arrêt sur sa vie.

    Image arrêtée de celle qui l’a  retenue dans son départ pourtant programmé et qui s’éloigne malgré elle en solitaire pour quelques mots maladroits.

    Combien de barreaux, pourtant a-t-elle ajouté à cette échelle posée sur cet arbre dressé sur son chemin, un soir d’avril ? Combien d’espoirs énoncés et entendus ? Combien d’arbres intacts en attente ?

    Arbres, qui depuis, par morceaux se sont calcinés, dans quelques cheminées de hasard dans d’autres décors, autres destinées, plaintes qui résonnent en écho pour des réveils spontanés  perturbant un peu plus son sommeil dans cette obscurité étrangère.

    Départ tôt le matin, aucun pas ne foulant le bitume, aucun regard croisé, seule une musique familière intimement écoutée accompagne sa marche matinale qui la mène dans un lieu aux odeurs de café où ses mots glissent dans une écriture automatique sur une feuille quadrillée.

    Elle l’a laissée dans son sommeil artificiel sans faire de bruit sans signaler un départ provisoire.

    Elle a été troublée cette nuit par son évocation, au travers de ses mots, cris spontanés ,à un  autre départ pour un voyage improvisé  qui pouvait mettre fin à des douleurs tel un accident de parcours sur des chemins trop sinueux où il est plus aisé de trébucher.

    Elle s’est faite alors architecte d’un instant à construire de ses jeux de mots, humour dérisoire  un abri apaisant et dans d’ultimes gestes  malhabiles lui a conté ses espoirs de contrées lumineuses.

    Chasser l’image de cet arbre tronçonné par une ladysection et se consumant dans des cheminées imaginaires. Chasser les allers et venues d’automates qui viennent la troubler dans des rappels  à d’autres décors, couloirs parcourus par des fugitifs , compagnons de naufrage d’autrefois privés de regard, orbites vidées par des chefs autoritaires sans scrupule.

    Nuit à se battre contre des moulins à vent, tel Don Quichotte épuisé par une fougue virtuelle   dans des paysages d’apparence hostile.

    Supprimer toutes traces, restes de combat, vestiges de toutes les guerres sans ennemi et rêver encore.

    Rêver à d’autres paysages esquissés par quelques artistes talentueux.. Rêver à d’autres airs fredonnés dans des vertiges aériens.

    Elle s’est isolée, murée à se construire une forteresse protectrice contre vents et marées, contre un  temps qui s’écoule dans un sablier au rythme indécent.

     

  • Je m'attendais moi-même

    Son cœur s’emballe et son esprit se noie dans l’eau de sa mémoire devant tant de désirs avoués et entendus en un mois de décembre quand les arbres seuls témoins discrets gémissaient une complainte, la même que celle d’aujourd’hui où là sur un trottoir glacé, se tient  une petite fille devenue grande, aux cheveux bouclés.  C’est Marion, pense-t-elle qui attend qu’on lui fredonne les mots, les mots qui lui donnent des ailes et qui lui rappelleront peut-être les moments de douceur. Ceux qui envahissaient sa mère et qu’elle partageait dans le silence. Sans rien dire, sans bouger.

     

    Elle entend la mélodie provenant d’une fenêtre restée ouverte, une chanson de Cabrel « je l’aime à mourir » croit-elle ou peut-être « je l’aimais, je l’aime, l’aimerai » qui passe sur les ondes d’une radio lointaine. Elle  lève la tête et croise le regard d’une femme qui scrute l’horizon. Ce regard ne lui est pas hostile. Un regard différent de celui de sa mère. On ne s’y noie pas, on s’y accroche pour lire les mots, les mots d’une histoire d’amour, pas comme les autres. Une histoire que sa mère ne lui a pas racontée avant de s’endormir. Une histoire sans juge ni témoin qu’elle peut lire dans le regard de cette femme penchée à la fenêtre. Cette femme ne bouge pas, seuls ses yeux retracent le chemin de sa vie, son voyage engagé à corps perdus où corps et âmes se retrouvaient dans la tourmente des délices féminins. Les mots ,enfouis au fond d’elle-même, elle voudrait lui offrir comme un cadeau de naissance. Naissance d’un amour qu’elle a vécu en partage avec sa mère. Mais elle restera muette ce soir là. Elle rentrera et fermera la fenêtre pour en ouvrir une autre, celle qu’elle garde secrète et ouverte sur l’autre, l’autre monde. Et là dans un petit trou de lumière qu’elle s’est inventée, elle va s’y plonger encore. Encore un peu plus jusqu’à s’en brûler les yeux, toujours un peu plus. Histoire de retrouver la chaleur qu’elle éprouvait à la faire frémir sous les caresses qu’elle dessinait sur son corps abandonné aux plaisirs, abandon éphémère mais d’une intensité qui lui semblait éternelle. Histoire qui lui brûle les doigts et dont elle se couvre des parfums, des couleurs pour un voyage solitaire, pour une naissance à jamais inventée. Histoire à deux voix, à deux  voies aussi pour éviter de trop l’approcher, pour ne pas sentir son souffle lui murmurer son rêve, celui d’autrefois, celui qui ne l’a pas fait rougir ou peut-être pour d’autres raisons, d’autres horizons. "Je m'attendais moi-même (...) Je me disais(...)il est temps que tu viennes Pour que je sache enfin celui là que je suis" Apollinaire vient à sa rescousse tandis que du pouce elle fait tourner le mince fil d’or qui entoure son annulaire…L’envie d’écrire, toujours… Et déjà elle regrette cette complicité qu’elle s’est acharné à effacer, à éviter... Et déjà elle sent poindre ces chagrins qui reviennent, laborieux, remontant le fleuve d'une vie qui n'en finit pas de la pousser vers l'obscurité
  • Elle frissonne

    Le lendemain encore, elle est là, les oiseaux gémissent accompagnant l’appel aux souvenirs. Souvenirs d’un même gémissement, mais celui-la venait des arbres, les arbres qui avaient perdus leurs feuilles le temps d’un abandon, le temps d’une saison. Et elle avait frissonnée sous sa peau, ce jour là. Où peut-être, ce soir là où elle resta seule, seule sur un trottoir glacial ou sur un quai de métro à Paris. Le dernier métro, celui qui certainement  avait emporté cette femme qui l’incite au souvenir, à un voyage . La femme d’à côté  qui revient après tant de temps et qui ne l’a pas fait rougir ou alors elle a oublié. Cette femme qui l’a rejointe sur ce port, hier et qui n’est plus.

     

    Elle a pris le dernier bateau ou le dernier métro et emporté dans sa poche un peu de sable, celui du château de Marion quand elle passait les mains dans ses boucles dorées ou qu’elle serrait la main de sa mère lui réchauffant son corps en entier. Elle est partie, pour combien de temps. Pour quelle main tendue, pour quel appel au corps et pour combien de luttes, de combats sans ennemis, de moulins à vent désertés ? Reviendra-t-elle, sur ce port pour croiser à nouveau cette mère et sa fille, le regard tourné vers l’horizon ? Le temps a continué au rythme d’un autre temps sans aiguille et sans écran sur un chemin tapissé de feuilles mortes de ces arbres nus, le temps d’une saison, le temps des souvenirs. Des souvenirs enfermés secrètement dont elle aime se bercer et qui la couvrent d’un doux parfum enivrant. Elle l’appelle du lointain fébrilement avec des mots détournés pour vaincre toute  résistance. Cette résistance, que toutes deux avaient autrefois perdue dans un grand lit tendu de blanc lorsqu’elles s’invitaient à se fredonner quelques caresses pour mourir d’être née dans la fièvre d’un voyage enflammé. Elle l’appelle au souvenir de ces mots qui battaient la passion et respiraient aux rythme de deux corps envahis par la profondeur du désir. Elle frissonne sous sa peau au contact de la folie des mots qu’elle lui écrivait dont elle ne peut plus se détacher.  Attachée aux mots qu’elle lui disait sur le désir de son corps tourmenté et dont elle voulait crier à la face du monde, le plaisir offert et qui la transperçait. Pourquoi mon corps a-t-il tant d’impatience à ton simple souvenir ? se demandait-elle ? Je désire tant vivre ton corps au rythme de ma passion dans ses élans de tourmente et de calme profond. Hymne à l’amour mon amour lui écrivait-elle.
  • Demain peut-être....

    Puis le silence à nouveau. Un long silence juste interrompu par le léger clic clac d’une valise qui se referme et emporte leur histoire à toutes les deux pour un cri  stérile accouché dans la douleur, pour une main qui se tend et qui appelle au souvenir. Souvenirs douloureux qu’elle voudrait lui arracher que pour mieux l’apaiser. Mais, l'abîme s'est creusée sous ses pas et dans cette ville fardée qui tourne le dos au fleuve. Elle touche du doigt le désespoir. Brisée, isolée, elle est exsangue... Un seul endroit la soulage, un seul lieu l’a fait lever les yeux : le port de la Boca. Là enfin l'horizon se dessine et lui offre un souffle de vie, un peu de courage pour continuer... Les maisons colorées et l'eau glauque qui frappe les  quais, les bateaux rouillés qui n'en finissent pas de  mourir, c'est là qu’elle veut renaître. Dans ce cloaque, il y a un espoir, une incitation à vivre à tout prix, à combattre la misère des cœurs. Elle y embrasse la vie dans ce qu'elle a de pire.  Ensuite elle apprivoisera le reste la douceur des sourires, le bonheur du ciel bleu...Plus tard.

    C’est ce qu’elle pense à ce moment là.
    -Te souviens-tu étrangère la Méditerranée se refermant devant tes yeux et se rouvrant dans le mystère de l’aube qui se lève ?entend-elle.

    Elle ne supporte plus cet appel qui résonne au fond d’elle-même.

    Une main, celle d’une petite fille vient de s’accrocher et lui réchauffer le corps tout entier. C’est sa petite fille qui la regarde.

    -          Maman on s’en va. ?

    -          On rentre mon amour . On rentre.

    Elle ne peut se presser. La fatigue ou le poids des souvenirs toujours aussi douloureux pense-t-elle. Elle s’arrête, les yeux encore fermés et les ouvre pour s’attarder sur les cheveux bouclés de sa fille. Ces cheveux qu’elle a toujours aimé caresser . Tremblent-elle encore ? Son amour ne l’a pas remarqué où se tait pour respecter son silence.

    Le vent s’est levé et lui frappe le visage. La sensation est bonne. L’ivresse peut-être où quelque chose du même ordre.

    Demain elle reviendra, c’était sûre. Marion jouera encore sur les épaves échouées à se raconter, à se construire les châteaux de sable dont la fragilité a encombré si souvent sa mère.

  • Inventer la douceur

    Elle a le sentiment de connaître tout cela depuis mille ans puisque c’est son rêve. Comme elle a eu raison de ne pas la laisser s’approcher ! Elle pense encore dans un soupir : Etre dans ses bras Vivre ailleurs Toucher le large Respirer le soleil Inventer la douceur… Sa main se referme au fil de l’eau à ses pieds dans ce vieux port abandonné que pour mieux se rouvrir à la clarté d’un amour fou perdu dans cet horizon intemporel qu’elle ne peut plus fixer. Elle se retourne. Un bruit de pas sur le sable. Bruit saccadé de la vague qui se brise. Un chuchotement obscur allume son regard noyé du chant nocturne. Rupture d’un silence qu’elle aime à glorifier puisqu’il ouvre à la clarté. C’est du moins ce qu’elle croit. Le port est maintenant dans une totale obscurité. Combien de temps est-elle restée là à panser ses blessures à remonter le temps. Femme, elle la voulait docile. Des mots lui reviennent en mémoire. -          Ne pars pas, reste encore un instant, moderato cantabile, je t’accompagne un petit bout de chemin, ce chemin qui sous tes pas me fait chavirer. Ces mots  enivrés  qu’elle lui a si souvent fredonnés au creux de ses reins quand le désir libérait les tensions de  son âme. Quand les mots étaient impuissants, la brûlure trop intense et la folie destructrice.

     

    -          Manuréva, te souviens-tu de ce bateau qu’on ne retrouva jamais ? Il a emmené dans sa course, dans les flots bleus de tes yeux les souvenirs secrets de ton existence. Entends-tu la chanson qu’il te fredonnait et qui te rappelle à la vie, à ce port où tu te retrouves seule dans le noir d’un passé à jamais égaré,  les épaves échouées autour de toi.

     

    C’est ce qu’elle pourrait lui répondre.
  • Un temps sans aiguille ni cadran

    1089584174.jpg En ce jour d'hiver qui pourrait être comme tous ceux qu'elle a déjà vécu, elle se sent seule. Les arbres ont perdu leurs feuilles, abandon éphémère, le temps d'une saison, pense-t-elle.

    Elle avance à pas lents. Ses pas traduisent toute son anxiété, seule la petite musique qu'elle s'est inventée l'accompagne sur ce chemin qu'elle n'a pas choisi.

     Elle croise des visages dont les regards l'indiffèrent. Rêve ou cauchemar ?

      Elle frissonne sous sa peau. Aurait-elle des regrets ? Elle pense : les arbres eux n'ont pas de regrets.

     Sa musique l'envahit, la porte vers ce petit trou de lumière qu'elle a dans la tête. Un petit éclat de rêve...Une fenêtre ouverte sur un autre monde, sur l'immensité de l'océan indomptable. Elle est bouleversée par une histoire d'amour écrite à corps perdu. Elle se voudrait alors sorcière pour l'enchantement, elle se voudrait magicienne pour l'enlever au monde qui les sépare, elle se voudrait muse pour l'inspirer encore. Elle va certainement se noyer dans cette chimère.

     Elle s'invente alors un nouveau paysage et continue le chemin peuplé de vagues, vagues à l'âme. C'est un port silencieux parce que déserté. Seules quelques carcasses de bateaux jonchent la grève comme témoins de sa détresse. Son regard est pourtant tourné vers un horizon vite couvert du voile de ses larmes au parfum d'amertume.

     Explosion de la gorge qui la torture, elle voudrait crier sa douleur et faire jaillir ses paroles à la manière de la vague qui déferle sur le roc.

     Elle continue à marcher et son corps s'épuise. Le temps s'écoule.

     

    Le temps, elle en avait presque oublié l'existence. Elle a vécu un temps sans minute, un temps sans aiguille et sans écran.. Un temps sans juge ni témoin. Seule, bercée par le rythme de ses pas, et ses quelques éclats des souvenirs lointains au fond de sa poche qui renferme des secrets, ses doigts triturent une petite pierre du temps d'avant. Alors, du bout de ses sens surgissent quelques refrains fredonnés à l'autre qui n'entendait pas.

     

    Son visage se fige, sa plainte s'étouffe et sa tourmente semble s'atténuer. Elle s'habitue à la fièvre comme elle s'habitue à la douleur, unies dans un voyage dont elle ne connaît pas l'issue. Elle se laisse à penser la fin de son étrange égarement dont elle est seule à percevoir ses mystères.

     

    Elle cherche de son regard sans entrave la flamme d'un visage dont le secret pourrait lui inspirer confiance. Elle caresse du bout de son esprit la couverture imaginaire d'un livre qui se referme, retient les quelques larmes vagabondes et d'un geste imprégné de douceur, effleure un corps sorti d'un grand voyage.