Elle ne peut se laisser tenter par des envols de hasard vers son paradis blanc. Préférer les plages désertes où le vent fouette le visage, voilant le regard lointain.
Elle se rêve sa vie avec des points d'ancrage dans le réel qui la font frissonner parfois. Ce réel bien présent où le temps ponctue, sans aiguille ni cadran, ses pas désordonnés pour quelques naufrages passagers. Des mots intemporels se cristallisent comme autant de témoins aveugles qu'elle enfante par désarroi.
Une musique lointaine l'accompagne dans des voyages solitaires et pourtant réparateurs. Du beau rien que du beau voudrait-elle. Elle frôle la perfection comme elle frôle le vent qui la retient sur ce rivage d'un autre temps.
Elle voudrait tout contrôler et , les vagues qui déferlent sur une côte escarpée, et les silhouettes aventureuses qui avancent sur des chemins de broussailles tracés par quelques rêveurs de passage.
Des voix lui rappellent au temps...un temps qui passe.