Tous ces mots qui s'écrivent qui t'ont fait exister
Que pour mieux, au risque du péril
d'un geste malhabile, aussitôt, t'effacer.
Tous ces instants perdus, ces moments révolus
Toutes ces minutes d'ivresse qui flottent à la surface
Gémissements profonds de tes malentendus.
Dans un envol glorieux, le temps s'est arrêté
Dissipant tout ton être, meurtrissant les adieux.
Du rivage déserté, que des bruits de rumeur
qui frappent le passé dans un rythme saccadé.
Ainsi le temps s'arrange quand l'âme vagabonde
à jeter l'ancre des mots, dans une quête solitaire
à implorer la vie, à oublier les cris sans fixer le naufrage des jours suspendus.