Sur le bout de la langue les mots s’interdisent à se soustraire à la voix dans la succession des silences.
Chercher les mots suspendus qui figent le regard et paralysent le corps dans l’attente d’une éclosion confrontant tantôt l’oubli tantôt le refus des effacements.
Les fuir ou les convoquer à la barre du langage dans un surplus de souffle à maintenir la vie.
Les mendier, les extirper du fond de l’âme et affronter ce qui les a inspirés, ce qui relève de l’oubli volontaire, de ce qui se préserve et dont on espère le retour.
La défaillance du langage vécu comme dernier visage comme ultime naufrage sur un fil tendu arrêtant le temps.
Ecrire et signifier ses défaites sur des espaces à prononcer le réel dans ses conquêtes sur les origines à devenir.
Quand le mot lui fait défaut la ligne se brise ou se suspend aux malentendus.