Le silence
l’épie,
l’envahit
la chavire
il crie famine à la page blanche,
ce blanc laiteux
celui de l’enfance
Silence qui s’ancre
dans la ride du temps
au gré de la vague
à l’âme
silence qui se plaint
de ses mains nouées,
épuisées à remplir
à combler le vide,
à colorer la toile
avec quelques éclats de rire
aux couleurs d’innocence.
Ce silence, c’est son désert
aux grains de chagrin
qui se collent à sa peau.
C’est la trace de feu,
gravée aux espoirs emmêlés.
Ce silence c’est l’histoire qui se meurt,
c’est l’histoire qui se tait et qui se partage
pour vaincre l’ennui.