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les arbres n'ont pas de regret - Page 10

  • Le souffle...

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    Le souffle, il faudra  garder le souffle malgré la tempête.

     

    Il faudra  garder les mots jetés le temps d’une réconciliation avec sa propre  parole en compagnie du silence.

    C'est ce qu'elle pensait dans un autre temps.Un temps d'ailleurs, le temps d'une autre pour d'autres liens.

    Réveil brutal ces derniers mois.

    Pourquoi tant de dureté perçue comme des violences, érigées d'un coup de lignes à la force des mots sur la blogosphère comme  partout d’ailleurs, sans la programmation d’un éventuel départ, histoire d’emboîter le pas de quelques livreurs de mots, préférant la solitude aux combats d’anonymes à la langue bifide?

    L’innocence dénudée, de la  méfiance s’est drapée.

    Les traces alambiquées sur une toile improvisée  creusent les sillons des exils forcés révélant les défaites orchestrées sur des lignes tendues aux équilibres précaires.

  • Sur ta peau, j'écris le mot...

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    Y-a-t-il pire que l’indifférence ? (cf l’espace « chez Sophie)

     

     

    Sur le cadran du temps, elle a inscrit les mots se substituant à ce qu’elle a pleuré sur la peau épaissie des naufrages comme un signe de main tendue dans l’indifférence où le bavardage du monde renie le silence des débordements cyniques à l’existence.

    Les rencontres sur des lignes encrées visionnent des histoires masquées aux trop vives solitudes, foudroyées.

    Elle a frissonné à partager la caresse sur le corps de l’apaisement.

    Elle s’est accrochée à la peau de l’éveil du bout de la plume qui jette avec décence les violences tendues à la corde des ultimes renoncements.

    Elle a pleuré quelques lettres à la face du souvenir empreint d’humanité pour ne pas oublier le regard de ses compagnons de naufrage, compagnons de voyage aujourd'hui disparus.

    à E, G, K et ...

  • La rencontre...

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    Sans toi aurais-je su ce qui se masquait en moi ?

    Sans toi aurais-je connu mes insuffisances ?

    Aurais-je foulé les chemins ombrageux ?

    Sans toi aurais-je brûlé l’écorce de l’arbre, sans regret ?

    Aurais-je hissé le drapeau blanc au sommet des promesses édifiées ?

    Sans toi la voix se figerait-elle à la cadence des indicibles ?

    Le temps s’écoulerait-il à la mémoire de l’heure du premier souffle ?

    Sans toi les souvenirs  amoncelés  absorberaient-ils les chutes des émotions perdues ?

    Sur le tableau noir insolent, y aurait-il les traces alambiquées des défaillances enfantées ?   

  • La vie me promène

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    « La vie me promène sans but, dans la terrible solitude où mes fantômes m’ont laissé. Ils traînent de lourdes chaînes, celles qui me lient à leur souvenir. Leur poids est celui des serments auxquels je n’ai pas été fidèle, celui de leurs mains que je n’ai pas serrées, des baisers que je leur ai refusés. Le sentiment de ne pas avoir accompli le geste qui s’imposait dormait depuis longtemps en moi, d’un sommeil de chat, toujours aux aguets. Aujourd’hui il est insistant, impossible à écarter, accompagné de son fidèle compagnon : le souvenir des promesses non tenues. » (p. 208)

     

    La mauvaise rencontre, Philippe Grimbert, Grasset, 213 p

  • A quoi bon?

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    A quoi bon jeter les mots à l’absence comme on lance une pierre plate, dans un geste dérisoire, à la surface de la mare tarie des anonymes ?

     

    A quoi bon attendre les ricochets qui augurent l’instant d’une diversion dans un jeu de mots révélant les impossibles à dire?

    A quoi bon fuir le monde que pour mieux lui écrire ?

    A quoi bon taire les enthousiasmes  accrochés aux plaintes masquées?

    A quoi bon ?

  • .../...

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    Elle a ramassé les cailloux semé sur un chemin ombrageux dans un geste dérisoire pour les enfouir au fond de ses poches comme autant de perles rares qui mises bout à bout enfantent le bracelet attaché au poignet  qui murmure souviens-toi de moi, je t’attache à moi je m’attache à toi pour des défis à l’existence et contre l’oubli.

     

  • Indécente est la lumière...

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    Tout a commencé dans le bruissement des mots,

    dans un rappel au temps qui ride ta mémoire

    à coucher dans l’ombre,

    le souffle des adieux, ravivant la lumière

    des connivences masquées.

    Le verbe s’assombrit d’une lassitude discrète

     à figer ton regard, à retenir la voix

    qui se moque du silence sur la corde vocale

    suspendue à tes lèvres.

    Le corps s’affaiblit d’un épilogue qui court

    dans l’indécente lumière où tes pas qui te précèdent

    abandonnent le chemin  des promesses tendues

    aux jadis ombrageux qui cognent aux tempes des oublis.

     

     

     

  • Une porte de sortie...

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    Elle a oublié les mots

    Comme on oublie le vent

    Qui souffle les jours d’attente

    A balayer le temps

    Pour endormir l’absence.

    A l'aube des regrets.

     

    L’attente a ses bienfaits

    Que le silence nourrit

     

    Des anonymes en prose

    Dénudant les jours

    Pour conjurer le mot

    Pour susciter la danse.

    La vague parée de frénésies

    Dans l'ombre des couchants détours

    Epelle son existence

    Du velours des miels contours

    Elle a suspendu son vol

    Pour une prose anonyme

    Et retrouvé le point

    A la page des ardeurs

    Sur le papier jauni

    Où l’abîme s’efface

    Pour cette caresse d’antan

    Qu’il lui faut figer encore.

    Dans l’appel chorégraphique du dire

    Où ses yeux en mouvement

    Où la trace du temps

    Drapée comme un pèlerin du verbe
    Frappe à la porte de son silence

    Qui n'est autre que lui-même.

    ...

    Illusion peut-être

    ...
    Elle retrouvera pourtant

    Les raisons de sa quête

    A chercher le chemin
    dans le sillon des lignes
    Du même tendre sentiment

    Qui lui fut offert
    Et qui mieux qu’un baiser

    A versé sa morphine
    Dans les plis du temps

    Où s’éternise un vers


  • Demain... aux confins des regrets

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    Elle a perdu le mot

    qui a bouleversé son temps.

    Elle a perdu demain

    aux bornes de la mémoire

    pour hisser l’oubli

    aux confins des regrets.

     

    Elle a perdu sa voix

    sur les trottoirs de marbre

    que pour mieux amnistier

    les pas de ses défaites

    dans une valse renversante

    au rythme des espoirs

     

    Elle a filtré les heures

    des souvenirs froissés

    Et préféré les ombres

    de ses heures écoulées.

     

    Elle a oublié les mots

    comme on oublie le vent

    qui souffle les jours d’attente

    à balayer le temps

    pour pardonner l’absence.

  • Les mots suspendus

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    Sur le bout de la langue les mots s’interdisent à se soustraire à la voix  dans la succession des silences.

    Chercher les mots suspendus qui figent le regard et paralysent le corps dans l’attente d’une éclosion confrontant tantôt l’oubli tantôt le refus des effacements.

     

    Les fuir ou les convoquer à la barre du langage dans un surplus de souffle à maintenir la vie.

     

    Les mendier, les extirper du fond de l’âme et affronter ce qui les a inspirés, ce qui relève de l’oubli volontaire, de ce qui se préserve et dont on espère le retour.

     

    La défaillance du langage vécu comme dernier visage comme ultime naufrage sur un fil tendu arrêtant le temps.

     

    Ecrire et signifier ses défaites sur des espaces  à prononcer le réel dans ses conquêtes sur les origines à devenir.

     

    Quand le mot lui fait défaut la ligne se brise ou se suspend aux malentendus.

  • La parole en terrasse

    CHA_0094.JPGElle a laissé les mots sans tristesse ni sans peur

    Pour cueillir l’émotion

    Sur des pages anonymes

    Aux murmures d’une absence

    Sous la plume asséchée.

     

    Elle a laissé les mots sur le bout de la langue,

    Au fond de l’amertume pour calmer l’abandon

    Aux aguets des survies

     

    S’est imprégnée des lignes

    Des renoncements ternis

    Et a cessé de dire,

    Et a cessé d’écrire

    Sur des morceaux de bois

    Calcinés par le temps.

     

    Le temps a ses regrets

    Le temps a ses désirs

    Que les mots du silence

    En toute transparence

    S’évertuent à masquer.

  • Ailleurs

    paysage sud.jpgElle a déserté les mots et cherché le silence

    dans des exils sans voix pour dénouer le temps,

    pour adoucir les heures qui ont noirci ses pages aux couleurs de sa vie.

    Elle a plié bagage,

    Elle a froissé ses jours de ses souffles ternis

    et s’est inclinée à l’aube de ses éphémères accomplis.

  • Vous ne savez pas...

     

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    Vous ne savez pas cette joie que vous  avez accrochée à mes lèvres.

    Ces  milliers d’étoiles suspendues à ma ligne d’horizon

    Cette brise humide chassant les nuages gonflés des chagrins étouffés.

    Vous ne savez pas que ma peau a conservé vos  confidences et la force des passions.

    Vous ne savez pas que l’épaule dénudée porte les stigmates  des fusions et des blessures pansées.

    Vous ne savez pas que la méprise ne dure qu’un temps

     Que l’asphyxie se dérobe au souffle, à vous signifier

    Que le vent emportera les maux  qui altèrent la mémoire de ses vertiges.

    Que la complaisance s’étouffera  sous le lit des absences voilées.

    Vous ne savez pas que mes paupières protègent vos éclats de rire  et que dans mes paniers d’existence s’entassent les souvenirs des naufrages.

    Vous ne savez pas cette musique que je vous fredonne et qui  a enfanté les mots détournés que je n’ai osé prononcer.

    Vous ne savez mais je vous l’écris.

    En toute sincérité

    Je vous le dis…

  • Du haut de la colline...

    imagesCAW5OL3K.jpgles cigales font écho sur un espace protégé.

    Virtuellement… derrière son masque de papier froissé...qui dissimule un sourire aux lèvres  provoqué par cette connivence aux mots

     

    Tu as préféré la haute voltige dans sa forme la plus désespérée et la plus crispée. L’acte définitif enfante des murmures étalés sur le silence, sur les lèvres des soupirs.

     

    Ce qui s’abandonne aux nuées ardentes du souvenir, ce sont ces immédiats faits de connivences et de vestiges, ces éclats de mémoire embués au fond de la gorge. Tu as rejoins les paradoxes, l’aliénation du non-être dans ses apparences accolées au vivant qui bouscule, au vivant qui transgresse. Tu es parvenue à cette démesure qui se reflète sur des cadrans déréglés et obsolètes.

     

    Tu veilles à présent sur la lueur éternelle des ombres du temps écoulé.