les cigales font écho sur un espace protégé.
Virtuellement… derrière son masque de papier froissé...qui dissimule un sourire aux lèvres provoqué par cette connivence aux mots
Tu as préféré la haute voltige dans sa forme la plus désespérée et la plus crispée. L’acte définitif enfante des murmures étalés sur le silence, sur les lèvres des soupirs.
Ce qui s’abandonne aux nuées ardentes du souvenir, ce sont ces immédiats faits de connivences et de vestiges, ces éclats de mémoire embués au fond de la gorge. Tu as rejoins les paradoxes, l’aliénation du non-être dans ses apparences accolées au vivant qui bouscule, au vivant qui transgresse. Tu es parvenue à cette démesure qui se reflète sur des cadrans déréglés et obsolètes.
Tu veilles à présent sur la lueur éternelle des ombres du temps écoulé.
Commentaires
Mon arbre
Mon arbre à moi n’a pas de racines
Elles se sont laminées dans les générations.
Mon arbre à moi est pourri du dedans
À force de lui montrer sa négation.
Mon arbre à moi n’est pas roi des forêts,
Il est imaginaire ne portant pas de nom.
Mon arbre à moi n’est pas ce baoba,
Que les primitifs vénèrent, mais soumission.
Mon arbre à moi a les branches sèches,
Au milieu du désert s’est planté, s’excusant.
Mon arbre à moi n’a pas de feuilles vertes,
Il n’a jamais appris à profiter du vent.
Mon arbre à moi n’a pas de fleurs vermeilles,
Trop d’entailles sur son tronc tuent sa procréation.
Mon arbre à moi est intemporel,
C’est arrêté de grandir au milieu du temps.
Mon arbre à moi un jour a tremblé,
Sous ce soleil de plomb, tout est pour lui non-sens.
Mon arbre à moi un jour s’est couché,
Sous la lune profonde sans émettre aucun son.
Mon arbre à moi un jour a fait de la lumière,
Sans les abîmer pour tous ceux avoisinants
Un garde champêtre passant longtemps après
Ne s’en aperçut pas, désagrégé sous la végétation.
Touchant ? Non !
Qu’est-ce qu’un arbre ici bas.
Mais, suis-je vraiment cela ?
4 sept 2003
Marie-Lise EHRET
Harmonie
Harmonie du silence
Éternelle errance
Une chanson oubliée,
Souvenir du passé.
Un pétale d'argent
S'est posé doucement,
Rêve de papier
Si vite envolé.
Une perle d'or
Sous les feux de l'aurore,
Mystérieuse magie
Du soleil qui luit.
Marie-Lise Ehret
13 juin 2010
je ne suis pas si certaine que ça
Quand on les abats ils pleurent
Les arbres, avec vous déjà
Entendu un arbre scié tomber