Ne te détourne mais étends les mots comme on étend du linge à l’abri des rafales,au fil des lignes des possibles.
Ne te détourne pas et dresse les étendards aux couleurs des révoltes.
Les mots sont tendus, tantôt libérés tantôt retenus mais toujours à la barre des émotions déferlant sur les grains de la page blanche.
Ne te détourne pas puisque tu as signé l’indicible voire l’invisible logés entre l’erreur et raturés à l’encre de tes yeux, à la plume des heures défiant tes trop à terre.
Ne te détourne pas de ce que tu as toujours su, toujours été et toujours eu, au gré des amertumes qui s’encollaient à tes pas englués.
Ne te détourne pas pâlir n’est pas frémir mais toujours mieux que se taire
Ne te détourne pas pleurer n’est pas trahir
Ne te détourne pas aimer n’est pas mourir juste une faille à la raison qui se poudre d’utopies…
(Peinture de Maria D)