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Elle n'avait pas les mots...

vieille femme.jpgElle n’avait pas les mots faciles

Ils  restaient à la frontière de ses lèvres.

Elle se les appropriait lorsqu’elle jugeait qu’ils étaient bons à dire au monde de l’utile.

Elle les avait laissés aux lettrés de son époque pour endosser ses indignations

Pour exprimer  ses joies dans les murmures à peine perceptibles par ceux qui ne la connaissaient pas.

Elle avait préféré les gestes de ses mains noueuses aux traces du temps, le regard empreint de sagesse et de lucidité.  

C’était un cœur simple imprégné de silence, une berceuse d’antan qui  chasse les ombres des nuits à venir.

C’était un personnage de conte,

l’éternel accroché aux pages de l’enfance.

 C’était un cœur simple aux étreintes suspendues comme un linge froissé au fil du temps.

Elle est partie  pour un long voyage, une larme d’adieu déposée en offrande.

Elle avait 97 ans et elle n’avait pas les mots juste un cœur simple qui  les remplacera à jamais pour vivre.

Commentaires

  • On n'est pas sérieux quand on a
    quatre-vingt-dix-sept-ans !!!
    un beau soir, loin des mots et autres papotages
    on préfère le tilleul à la limonade.
    Dormez-bien, ô coeur simple si longue vie passée !

    Bien à vous, Virtuelle...

  • les mots du coeur parfois suffisent ...

    Pensées

  • ce texte est beau, tout simplement...

  • Le beau simple par l"émotion suscitée...

    De mon grand-père, je pensais souvent ceci en le regardant " il a les mots dans les yeux" c'était un silencieux comme je les aime, qui n'ouvrait la bouche que quand il " jugeait" que oui, ce qu'il avait à dire devait se poser dans le monde de l'utile...le coeur oui accroché à l'enfance quelquepart... je le suivais sans un mot dans le jardin et je m'asseyais, avec lui j'ai appris la fondamentalité du silence...lire ton texte là m'a de suite fait penser à lui...ces personnages de conte laissent en nous la trace indélébile et bienfaisante de ce qu'ils nous ont offert, en silence.
    Bien à toi
    Nath

  • Qu’importe la parole et les voix qui nous soulèvent. Pourvu que le désenclavement de nous-mêmes nous offre de repenser le fondement de soi. Un lagon bien bleu reste à découvrir. … Et, il n’est pas inscrit dans nos terrassements.
    Bien à toi.

  • Qu'importe le bonheur puisqu'il n'est qu'un émerveillement qui se dit à lui-même "adieu"....
    Bien à vous

  • Bien à vous toutes(tous) pour vos passages encrés qui me touchent.

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