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Brisures...

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Quelques gouttes d’eau ruissellent sur  ce visage livide, collé à la vitre qui s’est brisée aux  éclats de ses démesures.

Elle est là et s’égare en cette morte saison à l’aube d’une nouvelle annoncée.

Elle se souvient. Elle se revoit porter les pierres de vie, déposant  ses armes de papier à terre, le temps d’un abandon éphémère.

 Elle se souvient des temps anciens qui lui faisaient oublier sa raison d’être, elle, la collectionneuse de  vieilles pendules muettes et  accumulées au fil des coups de cœur, au fil des évènements projetés  sur l’écran de sa mémoire.

 Elle entend cette voix assourdie  par la pudeur et crucifiant les rêves condamnés à l’exode pour qu’aucun mot ne puisse s’extirper du silence ravageur et se revêtir de promesses fugitives.

Elle entend le cœur aux battements d’insouciance, la douceur à tire-d’aile de l’ange au sourire prometteur.

Elle  apprend  à écouter l’absence  et  à rester  devant la porte fermée qui filtre les résonnances suprêmes, les accords majeurs ou chaque note est en sourdine,  chaque pas un murmure distancé, chaque attente une petite clé d’abandon déposée comme un talisman.

Elle se soustrait à se souvenir que  le vol sans se poser, le vol à s’y perdre pour des  infinis sans aucune résistance au vent a été une évidence en équilibre qu'il lui faudra préserver avant qu’il ne lui reste plus qu'à compter le temps.

 

Commentaires

  • Un beau texte, mais ce "elle" me dérange, comme si le narrateur était loin de son sujet, et cela enlève la force, il faut savoir prendre la peau d'un autre, ou accepter sa propre peau, le lecteur lui ne sait pas qui est qui.

  • "Elle" est la narratrice absente et impliquée ce qui ne devrait pas me semble-t-il enlever la force des mots qui sont des signes étendus sur un fil tendu, se gonflant au vent au-dessus des herbes folles.
    Désolée si le spectacle vous dérange à ne pas connaître celle qui les a accrochés.(-: Bien à vous

  • Elle ne se soustrait( comme on leste?) que pour mieux voler encore?(je ne suis pas sûre d'avoir bien compris)

  • Elle élude le temps où voler était une évidence en équilibre... Voilà Simone ce que je souhaitais évoquer.
    Bien à vous

  • Comme on déleste pardon!

  • Merci V de me faire entendre un message qui m'est étranger, auquel si longtemps je suis restée sourde.

  • Vous me faites penser à un chat sur la défensive, prêt à sortir ses griffes à tout commentaire qui ne se veut pas être en accord avec vous. C'est étrange comme je le ressens depuis longtemps. Mon commentaire n'était pas une attaque mais je vous lis comme si vous vous refusiez à être le personnage, on peut emprunter des costumes juste le temps de l'écriture comme on peut être soi.

  • Sourire. Je justifie simplement que "Elle" est un narrateur absent, juste suggéré, peut-être impliqué avec pudeur et qui n'a d'existence que celle que je lui concens.
    Si pour vous cela enlève la force des mots déposés je ne peux que le déplorer sans pour autant oter ce voile de "soie" masquant les indécences exhibées.
    Nul n'est maître dans sa propre maison pas plus sur cette espace virtuel où la parole se partage avec les mots qui restent parfois au fond de la gorge dans le silence aux rythmes des émotions encrées.
    Bien à vous

  • :-) quel courage !

    Pourriez-vous enlever mon lien à droite. J'ai horreur de la censure surtout que je n'étais pas déplacée dans mon commentaire, quoique si plus que déplacée puisque supprimée.

  • ?????? le mot "chien" n'a jamais mordu personne...

  • bon la censure n'était qu'une histoire informatique !

  • le narrateur ne peut jamais être absent, sinon il n'a rien à dire.

  • Le narrateur est celui qui raconte l’histoire. Il ne faut pas le confondre avec l’auteur du récit (la personne réelle qui a écrit le texte) ni avec les personnages (le narrateur n’est pas forcément un personnage du récit).

    Le point de vue est un choix que fait le narrateur pour raconter son histoire: il choisit un angle de vue, un jeu de “caméras”. Le point de vue est en relation avec ce qu’il sait des faits et des événements

  • comme tu veux mais l'entre-ligne est quelquechose de trés présent dans un texte, un peu comme l'entre-jambe d'où naissent les êtres

  • Madame ne s'encombre pas de pudeur et ses évocations toutes personnelles enfantent son être de "soi"en toute liberté sans aucune censure d'un narrateur absent et impliqué.(-:

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