Elle transcende
Pour faire la part belle à ses rêves et gagner du temps sur le temps des désespérances.
Pour étouffer les obscurs qui ont déshumanisé l’étreinte, qui ont brûlé sa peau d'autant de vertiges démesurés.
Pour voiler ses impuissances à retenir les mots arrachés à la voûte d’une construction céleste et exhumés à coup de brisures aux sons des cacophonies.
Pour masquer la chute orchestrée qui a gravé son regard sur la corde tendue aux souffles des équilibres.
Pour fermer les blessures et réveiller la sève d’un printemps engourdi.
Pour un abri aux délices des absolus susurrés dans l’arbre qui incline ses branches et éclaircit l’ignorance des chagrins.
Pour changer les milliers d’étoiles en poignards affutés et déchirer le voile des regrets et des amertumes accroché à l’horizon.
Pour ne plus avoir peur d’inventer l’heure des absences qui s’écoule dans la rivière sans nom aux flux des malentendus.
Elle transcende pour ne pas avoir à arracher les ailes de l’ange blessé sur la terre des inassouvis.
Commentaires
Elle transcende pour éterniser de fugitives immanences, éluder leur déclin.
Merci simone pour cette complicité en mots.
Bien à vous
Mais qui m'a dit :
"... pour que sonne sans fin l'heure de l'éternelle absence." ?
Belle journée.
Qui m'a dit ? peut-être l'absence elle-même au détour d'une sonate jouée moderato cantabile à l'aube d'une complicité virtuelle engourdie.
Bien à vous et belle journée