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  • Utopie du bonheur

    image.jpgInvention  ou tyrannie de ce monde que ce triomphe au bonheur comme ultime finalité de l'existence.

    Pourquoi serait-on assigné au bonheur et plongé dans une attente vaine?

    « J'ai reconnu mon bonheur au bruit qu'il a fait en partant » disait Prévert.

    Préférer comprendre ce qu'on espère et qui n'est pas,  préférer une accession à la sagesse dans la lucidité.

    « Nous ne vivons jamais, nous espérons de vivre ; si bien que nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous le soyons jamais » (Pascal)

     

  • Amnésie

    freud.jpgRester éveillée et combattre son amnésie volontaire, drapant les souvenirs accrochés au berceau de son existence.

    Rechercher au plus profond de ses  couvertures de peau, au fond de replis d'oublis, la petite étincelle, les parfums  des bonheurs pâles, les mains saisies, les regards  pétillants  et se sentir habitée.

    Vaincre cette absence  à en vérifier un « qui je suis » en solitaire pour des "qui es-tu ? » à saluer, dans l'écriture propice au retour de mémoire.

     

  • Des escales d'existence

    gauguin.jpgElle  se vit dans ses escales d'existence, sur des quais désertés pour des histoires d'amour dont l'attente  se métamorphose en une page froissée.

    Comment une histoire d'amour peut-elle se lire dans la force empêchée du temps qui se déclare dans toute son impuissance?

    Comment, dans la clarté obscure palier à la confusion des sentiments ?

    Comment entendre  les murmures intimes bafoués par la raison de l'âme, accompagnatrice de ses  désirs frustrés ?

    Les battements de son cœur rythment en saccade ses pas foulant le temps sur des chemins aux pierres de sa « désalterrance ».

    Petites pierres qu'elle traîne dans ses cahiers d'enfance, dans ses valises trop lourdes pour des  jardins d'Eden aux  accomplissements vains.

    « Dans quel péril, dans quelles ténèbres s'écoule ce rien d'instants qu'est la vie ? »

    Le bonheur serait-il fait pour les mortels ?

  • Douter

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    "Doutez que les étoiles ne soient de flamme.

    Doutez que le soleil n'accomplisse son tour.

    Doutez que la vérité soit menteuse infâme.

    Mais ne doutez jamais de mon amour » Shakespeare

    « Le doute est un hommage rendu à l'espoir » Lautréamont

     

  • Embuscade des mots

    ecrire.jpgEcrire, pour ne pas dire, écrire peu, ou trouver le silence comme rempart à la crainte d'une éventuelle embuscade. 

    Embuscade des mots voyageant sous les ailes coupées d'un l'albatros trop libre refusant l'enfermement.

     Libérer les mots  et espérer leur envol  sans se soucier  de ce qu'ils adviendront.

     Juste les regarder partir et se satisfaire de leur départ.

    Peu importe où ils se poseront et sous quelle forme ils échoueront.

    Mots -coquillage  que l'enfant colle à l'oreille pour y entendre le déferlement des vagues sur le rocher, mots grains de sable, grain de vie, le temps d'un été.

    Elle frôle les phrases comme elle entre en pèlerinage à la recherche d'un intime en fuite si souvent bafoué.

    Elle glisse le murmure des points superflus comme elle murmure les ruptures du cœur en défaite.

    Elle ponctue le texte comme autant de barrages à l'existence.pour se tenir à l'écart du monde mais rester éveillée.

  • Combattre le médiocre

    cafeteria-edward-hopper-15-335-crop.jpgEcrire pour s'étonner soi-même et se tenir en éveil, à chaque instant, dans  une tache laborieuse à conquérir le monde pour éviter le médiocre à combattre.

    Saisir dans un envol intemporel, les perceptions, les sensations avant qu'elles ne  s'accrochent à l'éphémère dans un   tourbillon explosif , les figer dans les mots que pour mieux les ralentir, les arrêter, le temps d'une ivresse ,avant qu'elles ne se dérobent sous  les ailes de la raison.

    Les capturer enfin dans un geste malhabile pour les savourer sans filtre comme l'enfant qui apprendrait à marcher et qui comprend « que ça marche ».

    Ecrire les mots comme aimer cet autre absent et immortel avec les mêmes sentiments paroxistiques, la même ivresse, les mêmes peurs, les mêmes envols, les mêmes explosions de la gorge , les mêmes étouffements.

    C'est dans les mots comme dans son amour offert en partage qu'elle  peut atteindre son propre centre de gravité, son propre équilibre, s'éloignant du précipice  ouvert au meilleur comme au piire.

  • Faut-il.....

    p1.jpg«Faut-il qu'un homme soit tombé bas pour se croire heureux.»
    Charles Baudelaire  Extrait des Projets de lettre à Jules Janin

     

    Peu importe  le réel puisqu’elle le garde à distance, comme elle tient à l’écart le monde pour se sentir exister.

    Seule  l’ivresse d’un partage illusoire de mots gravés sur le marbre de son existence, compense les petits bonheurs éphémères qu’elle  y frôle parfois.

    Qu’importe le fardeau du temps qui courbe ses épaules et brise ses rêves mais poursuivre sa quête à lui écrire pour prendre sa place d’anonyme.

    Autant de rêves du vieux sage fou, du funambule sur un fil tendu cherchant l’équilibre, les yeux fixés sur l’horloge sinistre dont les aiguilles lui révèlent le risque sans trêve de son  possible néant.

    S’enivrer de l’oubli, se peindre par petites touches impressionnistes, se créer d’éventuelles retrouvailles avec un autre monde et se croire heureux.

  • La vie à l'état pur

    hooper.jpgL'amour est le miracle d'être un jour entendu jusque dans nos silences, et d'entendre en retour avec la même délicatesse : la vie à l'état pur, aussi fine que l'air qui soutient les ailes des libellules et se réjouit de leur danse. » (Ressusciter) Christian Bobin

  • Le retour

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    Attendre. Je m'attendais moi-même pourrait-elle dire.

    Elle a retrouvé dans son retour aux mots les regards anonymes qui ont parcouru ses lignes d'hier et d'aujourd'hui et elle a souri.

    Un sourire de complicité venu d'ailleurs  qu'elle s'avoue en toute sincérité dans un plaisir solitaire, de funambule sur un fil virtuel.

    S'éloigner mais ne pas fermer les yeux pour écouter les silences du temps.

    Partir avec les mots de ses compagnes, amies de lettres.

     

    Ecouter le figuier qui nargue par sa croissance ostentatoire, le regard en exil.

    Ecouter la nature qui vainc l'éphémère dans l'illusion d'un éternel en attente.

    Ecouter le monde qui se vit à l'écart de ses sensations et de ses ombres.

    Ecouter pour se tenir éveillée dans  ce regard d'enfant croisé qui lui a  révélé les prémices d'un entendement au bonheur à vivre. Les mots qu'elle aurait aimé lui fredonner « va vis et deviens » n'ont été que des promesses restées muettes.

     

    « Ma façon de rejoindre le monde c'est de m'en séparer pour lui écrire »

     

    Le monde, le tenir à l'écart comme on se tient devant une porte fermée en attendant qu'elle s'ouvre sans un bruit, sans effort juste avec l'espoir d'y rencontrer le beau. Le beau à dire, le beau à écrire.

    Le beau à portée du regard au rythme des battements du cœur en sommeil.

     

     

  • Enrichir le jour

    Soleillevant.jpgSes voyages  intérieurs la font aventurière, aventurière passive ancrée dans le réel.

    La maîtresse virtuelle de son imagination fertile, amante volatile conçue sur des quais sans matelot, accompagnatrice discrète des tourbillons de l'âme.

    Telle une brocanteuse encombrée de ses antiquités de fortune,

    elle traîne dans ses étoffes d'existence, les objets d'aventure qui sont autant de circonstances à ses compositions de voyage sur les vagues d'une mer calme.

    Aventurière dépourvue de richesses mercantiles,  elle  emporte juste quelques objets de hasard,

    quelques petits coquillages du souvenir enclin à des impressions furtives dont la place occupée révèle les fonds  imaginaires des cales d'un bateau déserté depuis longtemps par des voyageurs.

     Voyageurs au regard imprégné de l'illusion d'enrichir le jour.

  • Trouver un répit

     

    DSC01284.JPGChercher le silence intérieur, le repos dans les refoulements de l'esprit qui se cogne aux souvenirs de signes de mots en souffrance.

    Trouver un répit et anéantir les faiblesses du cœur prisonnier de tant de regrets.

    Chercher dans les mots d'anonymes une lumière prometteuse qui changerait les fêlures béantes en des frissons  d'enthousiasme couvrant la peau d'une symphonie sans mauvais accords, jouée avec la sensualité d'une pianiste de génie.

    Noyer hier pour un demain en quête de la clarté du jour dans des foulées abouties de l'âme grandie après  tant d'épreuves de l'existence. Panser les déchirures archivées.

    Découvrir ou redécouvrir le chemin sans pierres anguleuses, la vague douce où rien ne chavire, la plage de sable fin où chaque grain est une promesse à l'éternel.

    Partir à la recherche de soi pour libérer les éclats de rire d'une forteresse intérieure où les rêves sont emprisonnés dans les tours protectrices , protection dérisoire aux tempêtes du cœur qu'aucuns sels n'a pu guérir.

    Garder ses illusions comme ultime instinct de survie et s'enfuir tel un évadé fou, résistant à l'inachevé pour s'entrevoir dans l'immensité de la beauté à venir dans ce réel sacrifié.