«Faut-il qu'un homme soit tombé bas pour se croire heureux.»
Charles Baudelaire Extrait des Projets de lettre à Jules Janin
Peu importe le réel puisqu’elle le garde à distance, comme elle tient à l’écart le monde pour se sentir exister.
Seule l’ivresse d’un partage illusoire de mots gravés sur le marbre de son existence, compense les petits bonheurs éphémères qu’elle y frôle parfois.
Qu’importe le fardeau du temps qui courbe ses épaules et brise ses rêves mais poursuivre sa quête à lui écrire pour prendre sa place d’anonyme.
Autant de rêves du vieux sage fou, du funambule sur un fil tendu cherchant l’équilibre, les yeux fixés sur l’horloge sinistre dont les aiguilles lui révèlent le risque sans trêve de son possible néant.
S’enivrer de l’oubli, se peindre par petites touches impressionnistes, se créer d’éventuelles retrouvailles avec un autre monde et se croire heureux.