Elle se vit dans ses escales d'existence, sur des quais désertés pour des histoires d'amour dont l'attente se métamorphose en une page froissée.
Comment une histoire d'amour peut-elle se lire dans la force empêchée du temps qui se déclare dans toute son impuissance?
Comment, dans la clarté obscure palier à la confusion des sentiments ?
Comment entendre les murmures intimes bafoués par la raison de l'âme, accompagnatrice de ses désirs frustrés ?
Les battements de son cœur rythment en saccade ses pas foulant le temps sur des chemins aux pierres de sa « désalterrance ».
Petites pierres qu'elle traîne dans ses cahiers d'enfance, dans ses valises trop lourdes pour des jardins d'Eden aux accomplissements vains.
« Dans quel péril, dans quelles ténèbres s'écoule ce rien d'instants qu'est la vie ? »
Le bonheur serait-il fait pour les mortels ?