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  • Vent dans les voiles, vent qui dévoile.

    vent dans les voiles.jpgIl y a des plaies béantes qui ne se referment pas révélant l'impuissance du temps sur le cœur meurtri- plaies qui en toute indécence s'exposent en seconde peau aux rayons du virtuel se soustrayant à l'immunité des mots.

    Se vivre malgré les vibrations du souvenir qui troublent le regard, bafouant les tentations à la vie dans les renoncements paradoxaux où se répandent les sources d'un absolu desséché.

    Se mourir de greloter d'un passé qui sommeille et attendre des promesses d'existence pour rompre la peur du vide dans des décors  à l'abri du néant.

    Prendre le temps à pleine main, comme on cueille le fruit mûr avant qu'il ne tombe, comme autant d'espérances à savourer la minute en connivence avec l'aiguille.

    Prendre le temps avant qu'il nous prenne dans le tourbillon  des aspirations, avant que le cœur ne s'éteigne avec les braises de ses errances.

    Retenir les larmes comme on retient les mots qui sont autant de pierres à la résistance, autant d'armes pour des combats pacifiques à l'existence.

    Trouver un mot tendu chez des compagnons d'écriture, compagnons de naufrage sur le radeau des lignes, regard tourné vers l'horizon des pages couvertes d'encre bleue sur fond d'espoir.

    Prendre des rendez-vous illusoires avec le silence dans des voyages intérieurs à défaut de ceux pour atteindre des ailleurs.

    Attendre que la vie fasse œuvre de panser les blessures en flirtant avec un temps sans aiguille ni cadran et entendre les invitations du vent dans les voiles des écrits, avant qu'ils me dévoilent.

    Entendre la virgule qui veille sur les flots,  comme le phare subtil et discret,  point d'ancrage sur le réel.

  • Jeter les mots

    DSC01282.JPGJeter les mots  sur l'écume de ses jours  comme on jette l'ancre de l'esprit en errance.

    Vogue l'âme-   Vogue, vague à l'âme dans les marées emportant ses combats présents et passés.

    Il y a des romans qui se lisent, hors du temps et dont on voudrait supprimer les lignes finales  qui provoquent les blessures  sur le fil des espoirs tendus aux mots.

     Ces mots accrochés à l'heure des frissons se nourrissant du présent, des désirs comblés , et des douceurs fredonnées.

     Il y en a d'autres qui se réécrivent et se réinventent  dans l'illusion d'un malgré soi de l'âme triomphale au  tragique énoncé, dont un marque-page trône en toute indécence pour des rappels aux douleurs combattues et qui s'ancre à vif sur les pages  blanches de l'encre de vie.

     « Un livre, un vrai livre, ce n'est pas quelqu'un qui parle, c'est quelqu'un qui nous attend, qui sait nous entendre. »

    Tomber sur un livre dans un étrange hasard comme tomber sur une invitation à l'exil sous ce chêne planté il y a fort longtemps.

    Goût du sort, goût amer du temps qui sévit dans sa toute puissance, dont les lignes imaginaires s'inscrivent en parallèle sur les paragraphes, alinéas où les dos se courbent, les esprits s'inclinent dans une finalité funeste.

    Malgré le temps qui avance, arrogant comme le désert , le chagrin dévastateur demeure et la vie se poursuit dans les lectures au pied du souvenir séducteur de l'oubli.

  • Quand la main n'écrit plus

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    Quand la main ne t'écrit plus elle s'aventure dans les vagues qui déferlent sur le papier des paradoxes, mots qui flottent à contre courant sur la page de sable fin.

    Le vent marin sont autant d'offrandes à la vie, compagnon d'évasion pour des imprévus à l'attente, à l'imprévu sur un fil tendu au-dessus du vide.

    Seuls les mots prononcés du haut de ses murailles s'accrochent comme des coquillages sur son rocher érodé.

    C'est de son phare lointain qu'elle veille aux marées de ses naufrages passés et des dérives futures.

    Elle attend. Elle l'attend dans la caresse des petites galets enfouis dans ses poches d'existence, dans le bruit des mâts des bateaux à quai.

    Chaque grain de sable collé sur sa peau sont des rappels aux souvenirs écrits sur ses constructions éphémères, laissées au gré du vent.

    Quand sa main n'écrit plus, son esprit se met en exil au port de ses oublis.

     

  • Un temps de silence

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    Un temps de silence, un temps de repos pour l'esprit qui reste cependant en éveil. 

    Des instants de lecture sur papier ,dans d'autres décors  colorés pour "des leçons de lumière."

    "Ce qu'on apprend dans les livres, c'est la grammaire du silence, la leçon de lumière. Il faut du temps pour apprendre. Il faut tellement plus de temps pour s'atteindre. "
    (La part manquante, coll. folio #2554, p. 24) Christian Bobin

    "On lit comme on aime, on entre en lecture comme on tombe amoureux: par espérance, par impatience. [...] trouver le sommeil dans un seul corps, toucher au silence dans une seule phrase"

     

  • Le désordre des sentiments.

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    Comment aimer dans le désordre des replis du passé ?

    Hier, peut-il se marier, à l'instant, instant du souffle des regrets où la sève se dévitalise dans les interstices des répétitions anarchiques.

    C'est l'énonciation qui rythme les tempos sur des partitions sans note où battre la mesure,c'est frôler le péril, se soustrayant au désastre de l'impossible à vivre, l'impossible à se vivre.

    Taire cette faiblesse ayant anéanti toutes forces dans de longs combats contre des ennemis fantômes de l'oubli.

    Résister à l'empire des circonstances apposées et scellées d'un cachet de cire par des dictateurs du droit qui ont marqué la pénible défaite du cœur par des impossibles à tenir.

    Puiser les mots dans une mare tarie, tel un assoiffé en« désalterrance »  dans l'exil des déserts de sable. 

    Adopter l'éphémère  pour qu'il libère les promesses sans aiguille ni cadran rythmant un hors du temps.

    Attendre demain, pour tracer sur des toiles usées ,des points de croix, des points de soi ,comme autant d'empreintes sur son temps.

  • Vivre toujours

     

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    Vivre toujours mais ne rien attendre de la vie comme une apposition littéraire dans les lignes de l'existence.

    Ne rien attendre des murmures écrits qui ne sont plus maître de leur maison désertée depuis longtemps et où  seuls  d'étranges locataires venus d'un autre monde occupent sans vergogne des espaces vitaux.

    Ne rien attendre de soi-même, sans amertume et sans regret pour ne voir dans un miroir sans tain que les métaphores d'un précipice initial où elles sont tombées dos à dos, lourdement avec en fond sonore une petite musique accompagnatrice d'un été.

    Tomber et toucher le fond, le fond des séquelles aux blessures aspirées dans un tourbillon qui ne laisse sur le bord que le paradoxe enfoui.

    Trouver refuge dans des livres animés qui constituent un mur d'appui aux défaillances et à l'immobilisme de l'esprit en sommeil.

    Faire ce que l'on peut. Faire peu après s'être autant perdues. Se perdre dans des ailleurs pour arriver à se retrouver dans les distances qui sont autant de survivance à l'oubli.

    Chercher en son Autre intérieur, d'autres exils plus salutaires. Entamer un dialogue avec son soi méconnu dans l'espoir d'y trouver un chemin sans trop de pierres qui font trébucher.

    Prendre le risque, sans se mettre en danger,  avec le  GPS du cœur pour un chemin sans direction signalée- chemin d'ouverture sur des paysages aux couleurs enchanteresses dans la distance des mots.

    Paysages aux traces des voyages virtuels aux  destinations de hasard  pour des arrêts prometteurs empreints de sourires et d'éclats de rire spontanés.

  • Elle reconnaît les mots

    précipice.jpgElle reconnaît les mots comme autant de liens au bord des précipices du souvenir,cordes tendues pour un pauvre pantin désarticulé de ses errances en sens inverse ,accroché à ses bagages d'existence qui l'ont fait si souvent trébucher.

    Tentations  des mots s'ouvrant sur des béances du sacrifice qu'aucun sel ne peut combler.

    L'écriture comme un pansement artificiel  où les mots sont les poignards qui ont meurtri ses points sans retour à la ligne- ligne devenue courbe par les blessures infligées.

    Et pourtant ses élans dans les strates émotionnelles sont autant de constructions lumineuses  dans l'éphémère des instants volés.

    Prendre le temps en sens contraire comme on prend les mots sans filtre protecteur  à la douleur

    Hésiter à reconnaître l'explosion en vol d'un passé archivé ô combien douloureux.

    Un temps de silence qui scande les pas arrêtés sur des fils d'une toile effilochée,  reprisée dans l'espoir d'une création aux points comptés par les petits doigts d'une couseuse d'un autre temps.

    La vie est un non retour à la guérison et l'attendre c'est accepter cette attente sur un quai de gare anonyme où la salle des pas perdus, s'annonce en toute indifférence dans un hors du temps affligeant.

     

    Attendre les signes de mots, les signes de main dans une foule compacte et obscure qui révèle  les désirs dans des voyages réels quand ceux atteints dans l'intimité intérieure sont vains.

     

    Attendre de la vie comme attendre l'étincelle dans des regards vidés de toutes substances vitales, regards voilés par des faisceaux de larmes aveuglantes pour des flammes destruisant tous les abris provisoires de l'innocence.

     

    Prendre le temps quand il est encore temps et garder les cadrans sans aiguille pour dérouler sa vie hors du temps.

  • Exister et résister

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    Son île  de l'existence est anonyme, seul  un arbre est planté au bord de l'eau.

    Arbre aux racines anarchiques débordantes comme  autant de marques visibles sculptant le temps.

    Arbre protecteur sous lequel on y écrit ses voyages  passés et à venir dans des errances qui infantent la vie.

     Arbre comme abri au pied des souvenirs témoin de ses traversées du désert.

    Arbre abritant  les silences qui déferlent sur les plages des songes.

     Arbre couvrant les attentes qui naufragent  sur les quais  

    Arbre protégeant les esprits qui déraillent.

    Arbre sur lequel on écorche la sève de ses amours pour y graver  les quelques mots éphémères comme autant de douceurs inavouées à cet autre aimé.

  • Résister pour exister

    resister.jpgRésister pour exister. Ecrire dans la résilience des mots prononcés pour  rêver un réel où le mystère fait lien contre une certaine asphyxie de l'esprit meurtri.  

    Préférer dans l'évasion - combat intérieur dans les replis de l'oubli- une construction pas à pas  qui rend  habitable une réalité colonisée du bien pensant, du correctement envisageable.

    Résister sur des chemins de traverse avec  les seules armes de défense dérobées au temps  et fuir dans une lutte engagée, lutte dérisoire par l'absence de combattant réels.

    Traîner ses bagages d'existence comme autant de livres de sa mémoire et se délivrer des maux entre ses lignes courbes en restant debout .

    Lignes courbes tracées par des géomètres  fous dans des perspectives tronquées sans point de fuite défini .

    Résister pour construire d'autres plans aux dimensions humaines et rester éveiller.

  • Les mots qui se sèment

    apollinaire.jpgElle fait appel aux mots comme des témoins tangibles à ses  désordres, mots -reflets  qui maltraitent parfois un peu plus ses complications.

    Mots qui la tiennent à la vie, à la mort et empreints parfois de ses  colères.

    Mots  des autres qui suscitent autant de plaisir que de révoltes.  

    Elle sait qu'on ne meurt pas des mots pas plus de ses idées  qui sont autant d'armes de papier dressées à mains nues contre des ennemis illusoires flirtant avec trop d'évidences , errances stériles  consommées avec béatitude.

    Ecrire ou métamorphoser les douleurs dans la sublimation d'une création éternelle pour vaincre la mort, séductrice de tant d'inspirations comme expérience de la vie, douce illusion de la toute puissance de l'esprit sur le corps.

  • Mauvaises pensées.

    gare.jpgAbsence rythmée par un temps qui s'écoule. Absence dans des présences virtuelles enfantées sur des quais de gare ou sur des plages désertes.

    Pensées confuses qui s'expriment par les mots dressés à mains nues dans un désordre inventé.

    Désordre organisé pour chasser un vide, un silence pourtant désiré, qui pèse sur son regard fuyant et dissimulé dans l'impossible à vivre.

    Mauvaises pensées.

    Sentiments paradoxaux qui s'imprègnent de son temps. Un sans toi ni avec toi résonne à la manière de Truffaut pour sa femme d'à côté.

    Retrouver et fuir. Atteindre et chasser. Appeler et ignorer. Aimer et haïr.

    Fredonner les mots aussitôt gommés. Crier la douleur, et dans un ultime geste presque dérisoire, l'étouffer.

    Entendre l'amour exprimé et l'imprégner aussitôt de tous les doutes dans une construction déferlante insidieuse, aussitôt transformée en ruines.

     

    Noir et blanc comme ces machines infernales construites au fil du temps, un peu plus colorées et offertes en partage pour une intimité détournée.

    Monologue propice pour dérouler le temps avec l'absence comme témoin.

    Absence regrettée et désirée.

    Entendre sa voix et ses quelques éclats de rire d'autrefois. Son intimité partagée dans des lieux de fortune lui reviennent à l'esprit.

    Sans toit ni loi.

    Qu'attend-t-elle encore. Espoir qui peuple un réel qu'elle voudrait fuir.

    Espoir retenu et livré dans un silence salutaire, seule face à elle-même.

  • Enigme

    cartable.jpgDes combats avortés dans l'étrangeté d'une destinée qui se murmure et qui se fuit comme autant de cascades de souvenirs énigmatiques, compagnons de ses désespérances et de ses incompréhensions.

    Comprendre sa vie au travers des mots estampillés qui lui collent comme une seconde peau pour vaincre ses silences enfantés par dérision dans les replis de l'oubli.

    Vaincre le mutisme, dans l'impuissance à se dire et traîner ses paniers d'existence sur des plages désertes aux épaves du passé.

  • Les replis de l'oubli

    oubli.jpgEtourdissement dans  des cascades  de tempos baroques qui rythment ses pas pour des tangos  improvisés comme autant de nostalgies  à se dérober à  l'inoubliable- comme autant d'abandons éphémères devinés sans concertation.

    Décors bâtis dans des fragments du réel pour des attentes sans écho pour poursuivre sa course ombragée dans  l'ironie cruelle des  mots- mots devenus  impuissants à dire les exils  dans les replis de l'oubli.