Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Elle reconnaît les mots

précipice.jpgElle reconnaît les mots comme autant de liens au bord des précipices du souvenir,cordes tendues pour un pauvre pantin désarticulé de ses errances en sens inverse ,accroché à ses bagages d'existence qui l'ont fait si souvent trébucher.

Tentations  des mots s'ouvrant sur des béances du sacrifice qu'aucun sel ne peut combler.

L'écriture comme un pansement artificiel  où les mots sont les poignards qui ont meurtri ses points sans retour à la ligne- ligne devenue courbe par les blessures infligées.

Et pourtant ses élans dans les strates émotionnelles sont autant de constructions lumineuses  dans l'éphémère des instants volés.

Prendre le temps en sens contraire comme on prend les mots sans filtre protecteur  à la douleur

Hésiter à reconnaître l'explosion en vol d'un passé archivé ô combien douloureux.

Un temps de silence qui scande les pas arrêtés sur des fils d'une toile effilochée,  reprisée dans l'espoir d'une création aux points comptés par les petits doigts d'une couseuse d'un autre temps.

La vie est un non retour à la guérison et l'attendre c'est accepter cette attente sur un quai de gare anonyme où la salle des pas perdus, s'annonce en toute indifférence dans un hors du temps affligeant.

 

Attendre les signes de mots, les signes de main dans une foule compacte et obscure qui révèle  les désirs dans des voyages réels quand ceux atteints dans l'intimité intérieure sont vains.

 

Attendre de la vie comme attendre l'étincelle dans des regards vidés de toutes substances vitales, regards voilés par des faisceaux de larmes aveuglantes pour des flammes destruisant tous les abris provisoires de l'innocence.

 

Prendre le temps quand il est encore temps et garder les cadrans sans aiguille pour dérouler sa vie hors du temps.

Les commentaires sont fermés.