Son île de l'existence est anonyme, seul un arbre est planté au bord de l'eau.
Arbre aux racines anarchiques débordantes comme autant de marques visibles sculptant le temps.
Arbre protecteur sous lequel on y écrit ses voyages passés et à venir dans des errances qui infantent la vie.
Arbre comme abri au pied des souvenirs témoin de ses traversées du désert.
Arbre abritant les silences qui déferlent sur les plages des songes.
Arbre couvrant les attentes qui naufragent sur les quais
Arbre protégeant les esprits qui déraillent.
Arbre sur lequel on écorche la sève de ses amours pour y graver les quelques mots éphémères comme autant de douceurs inavouées à cet autre aimé.