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Le retour

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Attendre. Je m'attendais moi-même pourrait-elle dire.

Elle a retrouvé dans son retour aux mots les regards anonymes qui ont parcouru ses lignes d'hier et d'aujourd'hui et elle a souri.

Un sourire de complicité venu d'ailleurs  qu'elle s'avoue en toute sincérité dans un plaisir solitaire, de funambule sur un fil virtuel.

S'éloigner mais ne pas fermer les yeux pour écouter les silences du temps.

Partir avec les mots de ses compagnes, amies de lettres.

 

Ecouter le figuier qui nargue par sa croissance ostentatoire, le regard en exil.

Ecouter la nature qui vainc l'éphémère dans l'illusion d'un éternel en attente.

Ecouter le monde qui se vit à l'écart de ses sensations et de ses ombres.

Ecouter pour se tenir éveillée dans  ce regard d'enfant croisé qui lui a  révélé les prémices d'un entendement au bonheur à vivre. Les mots qu'elle aurait aimé lui fredonner « va vis et deviens » n'ont été que des promesses restées muettes.

 

« Ma façon de rejoindre le monde c'est de m'en séparer pour lui écrire »

 

Le monde, le tenir à l'écart comme on se tient devant une porte fermée en attendant qu'elle s'ouvre sans un bruit, sans effort juste avec l'espoir d'y rencontrer le beau. Le beau à dire, le beau à écrire.

Le beau à portée du regard au rythme des battements du cœur en sommeil.

 

 

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