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  • Défaites avouées

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    Créer le vide, que pour mieux le combler par quelques touches impressionnistes ou quelques tempos harmonieux  dans un rejet du réel sans talent.

    Revêtir des protections illusoires, armes de papier encrées comme autant de défaites avouées

    sur des champs de batailles où les vainqueurs anonymes ne se reconnaissent pas comme tels,  

    où les vaincus, subliment leur mémoire défaillante, dans des sursauts d'espoirs improvisés.

  • Prisonnière

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    Les mots sont des gouttes d'encre qui se diffusent entre les lignes d'écriture  que les lèvres meurtries retiennent au fond de la gorge dans son incompétence à se dire, sans se trahir.

    Les chagrins se déploient sur un clavier anonyme masquant  ce que le regard habite, ce que la parole infuse dans un décor virtuel, ce que la main caresse sur une peau marquée.

    Le tragique s'installe où les mots se jettent, où le vide se déplore dans un tourbillon perpétuel  pour des rendez-vous incertains avec la raison convoquée.

    L'énigme se dévoile comme une mise à nue indécente au gré des souffles  qui s'inventent dans les  inaboutis en écho.

    Accepter les défaites, accepter les victoires de l'esprit et du cœur qui vacillent sur des constructions fragiles, comme sur les ruines des émotions incertaines et éphémères.

    Poser les  pierres des certitudes, les cimenter d'incertitudes pour une construction  provisoire à l'équilibre dérisoire aux yeux du monde, aux yeux de soi, sans regret et sans amertume pour continuer à vivre, à dire "je t'aime".

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    Habiter le silence pour ne pas s'épuiser  à reconstruire l'abandon sur les failles des  chagrins provoqués.

    Accrocher les mots sur des lignes à venir qui retiennent les signes d'autrefois comme autant de  lignes de démarcation sur un chemin nébuleux où les chutes  absorbent la parole des ombres  et des révoltes.

    Jeter en pâture les maux pour esquiver leur emprise  sur les énigmes  semées  à cœur ouvert, à fond perdu.

    Il est des histoires qui se réinventent de ne pas avoir été vécues, cultivées sur des champs  fertiles d'émotions et de tourments  gravées sur des sillons comme  les cicatrices des vertiges  enfantés

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    mots d'ailleurs.jpg« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots » (Jean jaurès)

  • Divorce de la pensée

    images2.jpgEcrire c'est  lui écrire l'absence, c'est jeter sur un écran de papier un divorce de la pensée qui médite à celle qui se calcule.

    - divorce entre la raison et l'irraisonnable dans une démarche en solitaire.

    Ecrire au Monde qui se tait et ne répond pas nous abandonnant à nous-mêmes pour des exils qu'on croit salutaires, dans des quêtes sans chance de succès.

    Ecrire et lire sans garantie de jurisprudence mais écrire et lire pour ses conduites de vie en toute humanité, en toute humilité et continuer à pouvoir se voir dans le regard de l'autre, aux yeux du Monde sans honte et sans regret.

  • Quelques citations de Pascal Quignard

    je_m_ecris_tu_me_lies.jpgJ'ai écrit parce que c'était la seule façon de parler en se taisant.

    C'est le langage qui divise.

    Qu'est-ce que le bonheur ? Un émerveillement qui se dit à lui-même adieu.

     C'est de l'intérieur de soi que vient la défaite. Dans le monde extérieur il n'y a pas de défaite. La nature, le ciel, la nuit, la pluie, les vents ne sont qu'un long triomphe aveugle.

     

  • Amnésie et barrage contre la folie

    111.jpgAccepter la défaite de la parole donnée, détournée par les coups de scalpels que la raison engendre.

    Sentiment de la puissance des mots et de leur impuissance  à  les décortiquer en petits morceaux arrachés à des dictionnaires intimes qui trahisent les définitions de chacun dans des assemblages discordants, révélant l'impossible harmonieux à aimer, voire à s'aimer.

    Combien de temps a-t-elle parcouru le discours de son « elle »et de ses dysfonctionnements pour comprendre ce qu'elle lui infligeait  de silences corrompus.

     Combien de temps à tenter de se dire, de lui dire  comme une vérité absolue au risque de  la perdre dans des lointains inconnus.

    L'amnésie comme barrage à la folie destructrice, l'écriture comme paravent à la renaissance d'une parole étouffée.

  • Vituelle er réelle

    1000.jpgSes « je » s'amoncellent dans les replis de l'enfance, dans le tourbillon de ses contradictions, sous ses voiles drapés comme autant de protections sur le berceau de son existence dont elle se pare sans craindre  une nudité indécente.

    Les mots jetés masquent sa peau nue que l'écriture  couvre de douceurs amies qui déferlent sur la toile écran salutaire.

  • Il ne se couchera pas ce soir

    lucian freud.jpgIl ne se couchera pas ce soir, comme tous les soirs, où ses mots en éveils s'émiettent  sur son lit corrompu  par son impuissance au repos.

    Le noir ne peut réconcilier, même les yeux fermés, son esprit en tourment et  son cœur  en attente, preuve qu'il est en vie.  

    Comme un prédateur de la raison, ses mots s'inspirent, souffle nouveau, dans un duo de  partage des murmures étouffés, sur des lignes parallèles, sur des musiques se fredonnant à l'unisson.

    Il veillera encore à s'écrire dans une dualité conciliante pour  les regards bienveillants effleurés sans bruit, sur la pointe des pieds, sur son chemin tracé.

  • L'éblouissement prometteur

    horizon.jpg Se mettre en danger à jeter les mots, à corps perdu dans des « je t'aime » murmurés comme on se jette à l'eau au risque de noyade.

    Prendre le risque d'éclairer les zones d'ombre sur les chemins de vie parcourus au fil du temps, aux termes des  « sans toi ni avec toi » gravés sur des plaques funestes.

    S'interroger dans des exils forcés sur  des « où es- tu » en  naufrage qui ont fait perdre pieds ou perdre le goût des musiques, des parfums, des regards illuminés devant des œuvres vécues en partage dans les émotions apaisantes.

    Regarder le jour se poindre à l'horizon d'une renaissance  en attente dans chaque instant enfanté.

    Panser les blessures d'une peau foudroyée par les résurgences des défaites du cœur.

    Et continuer à espérer l'éblouissement prometteur  

  • Aimer, une définition

    aimer.jpgAimer : du latin « amarare » de même sens, devenu en ancien français amer. La forme  « aimer » analogique des formes toniques (j')aime (tu)  aimes..., n'apparaîtra qu'en moyen français , et ne s'imposera qu'au XVI ème siècle.

    Elle en arrive à chercher dans le dictionnaire de l'Académie française une définition du verbe aimer, reflet de ses doutes  dans ses désirs,  ses ressentis si souvent bafoués  à en garder  ses « je t'aime » dans ses paniers vidés de certitudes, paniers dérobés dans ses espoirs à l'existence.

    Sait-elle quelque chose d'aimer ? Son coeur a échoué sur une plage déserte aux yeux de soi, aux yeux du monde.

    « Amare » elle entend prendre les amarres pour détourner « l'indécence » l'un des sens qui s'impose comme autant de définitions à des mots qui n'ont plus de vie dans son exil intérieur.

    Est-elle restée à des formes toniques d'avant,  « amer », amertume,  dans sa rencontre avec l'autre à en perdre le sens de la raison sur des lignes parallèles où sa main jetait les mots  pour la faire exister dans l'amour inventé.

    Elle refermera le dictionnaire, convaincue que dans ses ailleurs, hors du temps  son sens d'aimer, son sens des mots  la fera avancer.

  • Etre là ou n'être plus

    film de sa vie.jpgC'est de la privation que naît la dépendance.

    C'est du paradoxe qu'arbore la tentation.

    Se signaler ou se soustraire.

    Etre là ou n'être plus.

     Raviver ou éteindre les mémoires  qui vacillent à la lueur des souvenirs fondus.

    Ecrire ton nom.

    Ecrire ta voix sur les cordes tendues au silence.

    Et s'en aller pour libérer le souffle si souvent retenu.

  • Ecrire le silence

    Hochney.jpgElle le sait, elle n'a que les mots à offrir en partage, dans ses élans fugaces et l'immédiateté saisie.

     Mots tendus, mots  attendus, mots entendus qui peuvent se dresser comme autant de malentendus, à regret,  pour les mal entendant.

    Se tenir à l'écart et tendre l'oreille aux murmures des ailleurs ,à cœur perdu, à corps fendu.

    Déployer les ailes pour des envols de hasard ou vaincre les tempêtes qui font  échouer sur des ports incertains.

    Dire ou ne pas dire, écrire le silence recherché que pour mieux rompre ce qui l'a provoqué et prononcer au fil des mots, du bout du cœur, du bout des lèvres durcies, un timide espoir dans l'à venir pour un « je vis ».

  • Conjurer le temps

    chemin.jpgOn ne réinvente pas le temps, on le conjure de s'arrêter  aux espoirs suspendus pour des émerveillements  éclos  dans le regard partagé.

    Le jour suspend  l'immédiat que l'esprit préserve  dans le singulier des  désirs confondus.

    On ne réinvente pas les chemins empruntés , on les poursuit en sens contraire dans l'illusion de nouveaux voyages pourtant familiers.

  • L'absence dévoilée

    schiele.jpgIl ya des blessures qui se disent, des blessures qui s'écrivent  et d'autres qui se taisent que pour mieux couvrir d'un linceul, un corps en sommeil.

    Il y a des mots qui se jettent, sans effort, dans un geste dérisoire que la parole envie, à la main qui les glisse, dans une connivence effrontée.

    Il y a des signes de mots, des signes de main qui accompagnent des émotions dans le regard effleuré.

    Il y a des attentes et il y a des fuites qui épousent les peurs et les faiblesses, comme autant d'inaccessibles, d'un absolu à jamais corrompu.

    Il y a des clartés et des ombres qui s'unissent, petites pierres sur des chemins de vie, rendus impraticables.

    Il y a le temps qui s'écoule sur des  histoires de maux dont les acteurs sans rôle trébuchent sur leur perte de mémoire pour des intrigues à jamais résolues.

    Il y a toi, il y a moi et l'absence dévoilée