Ecrire, pour ne pas dire, écrire peu, ou trouver le silence comme rempart à la crainte d'une éventuelle embuscade.
Embuscade des mots voyageant sous les ailes coupées d'un l'albatros trop libre refusant l'enfermement.
Libérer les mots et espérer leur envol sans se soucier de ce qu'ils adviendront.
Juste les regarder partir et se satisfaire de leur départ.
Peu importe où ils se poseront et sous quelle forme ils échoueront.
Mots -coquillage que l'enfant colle à l'oreille pour y entendre le déferlement des vagues sur le rocher, mots grains de sable, grain de vie, le temps d'un été.
Elle frôle les phrases comme elle entre en pèlerinage à la recherche d'un intime en fuite si souvent bafoué.
Elle glisse le murmure des points superflus comme elle murmure les ruptures du cœur en défaite.
Elle ponctue le texte comme autant de barrages à l'existence.pour se tenir à l'écart du monde mais rester éveillée.
Commentaires
Sentir sans penser.
La défaite de la raison est un murmure qui nous laisse dépouillé.
Sentir et puis c'est tout.
@ B La raison n'est-elle pas autant créatrice que les mots qu'elle exhalte dans les murmures de nos émotions, de nos ressentis?
Sentir, penser et s'approcher au plus près d'un beau idéalisé.
Bien à vous
« L’essentiel est que nous sachions voir,
Voir sans penser,
Voir quand on voit
Et non penser quand on voit
Ni voir quand on pense. »
- Fernando PESSOA -