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A quoi te sert d'écrire?
Tu as beau l’écrire dans une histoire rêvée, la déposer sur un tapis moelleux flottant à l’horizon du temps.
Tu as beau l’encrer, maquillage dérisoire sur ses lèvres figées.
Tu as beau rêver pour la faire exister en déclinant les verbes aux temps du passé sur une feuille d’écolier
C’est la réalité qui s’oppose et se confronte aux pages résignées
C’est un grondement sonore entravant le silence hué qui résonne en écho confondu
C’est l’insuffisance qui s’épanche de la plume qui trace les lignes des espoirs brisés.
C’est l’absence apprivoisée qui se clame en malentendus.
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La casuistique amoureuse
Croire plutôt que dire.
Croire aux mains qui se frôlent,
Aux regards qui s’évitent,
Croire en l’amour lâche
En l’amour fou
Qu’on épouse sans mesure
Blessure au cœur d’un passé qui ne meurt
Et qui surgit par sursauts
Par saccades
Non pas, vers la mort
Mais la survie loin de l’autre.
Croire que sous les paupières
Peut s’éteindre la blessure
Que la lumière repousse
Le temps d’un soupir
Le temps d’un visage sculpté
Dans la chair rayonnante.