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  • Un paradis blanc

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    Elle ne peut se laisser tenter par  des envols de hasard  vers son paradis blanc. Préférer les plages désertes où le vent  fouette le visage, voilant le regard lointain.

    Elle se rêve sa vie avec des points d'ancrage dans le réel qui la font frissonner parfois. Ce réel bien présent où le temps ponctue, sans aiguille ni cadran, ses pas désordonnés pour quelques naufrages passagers. Des mots intemporels se cristallisent comme autant de témoins aveugles qu'elle enfante par désarroi.

    Une musique lointaine l'accompagne dans des voyages solitaires et pourtant réparateurs. Du beau rien que du beau voudrait-elle. Elle frôle la perfection comme elle frôle le vent qui la retient sur ce rivage d'un autre temps.

    Elle voudrait tout contrôler et , les vagues qui déferlent sur une côte escarpée, et les silhouettes aventureuses qui avancent sur des chemins de broussailles tracés par quelques rêveurs de passage.

    Des voix lui rappellent au temps...un temps qui passe.

  • Indécence-un des sens

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    Sentiment d'indécence parfois que de laisser libre cours à l'écriture dans un climat social aussi perturbé, perturbateur.

    On ne meurt pas pour des idées comme on meurt de froid ou de faim.

    Crise de l'âme- crise plus noble pourrait-on dire qui ne laisse que des séquelles à l'esprit, paradoxe litteraire, élément déclencheur à la création parfois, pour des vagabondages dans des profondeurs métaphoriques.

    Décor inventé, loin du cadre boursier ravageur.Loin de la misère engendrée et des souffrances provoquées.

    Peu d'artistes parmi les traders- peu d'états d'âme pour les naufragés d'un système économique qui a ses propres lois où règne le profit côute que coûte.

    Peu de trace d'humanisme dans un monde où l'argent, unique élément de décor, trône pour des tueurs de rêves dans un monde terrifiant.

    Indécence ou un des sens que l'écriture permet de contourner avec comme unique bataille, un sens à prendre, dans un autre décor dans d'autres lieux, pour d'autres envols.

    Combien de détournements au sens premier de "politique" combien de trahisons par cette amoralité ambiante dans les rapports sociaux pour une société de pantins désarticulés qui arpentent les couloirs sombres, tels des solitaires déshumanisés.

    Seuls quelques rebels, les résistants d'aujourd'hui,  s'accrochent désespérément à quelques causes qui donnent sens à leurs pas, à leur regard voilé par leur refus de la désespérance malgré une insouciance incontrôlée d'une génération passive qui s'adonne à des plaisirs futiles où il n'y a  que peu de place à l'Autre, aux autres.

     

  • Inspiratrice Nothomb

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    Une signature du dernier roman de Nothomb.

    Au travers de quelques mots prononcés un chemin qui s’illumine, chemin dans la compréhension de l’écriture automatique dans la construction d’histoires de vie qui se déclinent au rythme de la musicalité des pas foulant le sol. Un sol, sur une partition improvisée au gré d’images parcourues dans un cadre fragile.

    Cadre flirtant avec le néant sans crainte de l’absence de conformisme bienveillant.

    Aucune peur de la page blanche qui se noircit comme par magie des sensations provoquées par les mots fugitifs, volutes colorées qui se dérobent ou qui s’évaporent dans une élégance naturelle. Même élégance dans le geste de caresser du regard les lignes, traces sur le papier d’un livre qu’elle ouvre et referme. Respect qu’elle a toujours eu pour les  livres, protecteurs de toujours de son temps, de ses nuits et de ses jours dans le réel.

    Interview futile, regards inquisiteurs Nothomb tel un personnage de ses fictions joue de la langue et de l’apparence avec distinction.

    Provocatrice ou sereine, elle apposera son seing sur une page blanche, trace alimentaire dérisoire.

    Nourritures virtuelles préférées pour des châteaux de sable dans un décor désert où le changement d’identité provisoire suscite des constructions romanesques fertiles.

    Inspiration pour une histoire, une fin du monde dans un désert inhospitalier où un seul livre sauvé de la destruction humaine. Un livre protégé par une pierre, petite pierre de vie, unique roman à reconstruire à partir des quelques mots qui ont survécu aux intempéries qui serviront de fondement à une nouvelle construction projetée dans un futur incertain. Mots issus de certaines histoires mélangées par des fous en quête d’identité dans des envols d’hirondelles ou dans les sensations provoquées par quelques gorgées de champagne d’aristocrates séquestrés et qui vivent dans un temps sans aiguille ni cadran. Aucun témoin,  seuls des arbres dénudés au détour de saisons intemporelles, sans regret sont éléments de décor. 

  • Force et harmonie

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    harmonie des couleurs.jpgharmonie 2.jpgPas de violence des mots- Les mots, cette force symbolique trop souvent abusivement qualifiée de violente. Confusion malhonnête avec les contraintes sémantiques, spécifiques au langage qui régit de manière complice, les forces d'expression, de substitution du réel.

    Un regard, une oreille qui se détournent des mots ou des images, perçues comme une violence révèlent cette liberté qui s'ouvre à nous, anéantissant dans un relativisme dérisoire cette contrainte paradoxale.

    Les mots ou les images n'ont de force que dans la conception symbolique suscitée. Rien de comparable à la violence physique qui laisse des séquelles, traces indefectibles par leur ancrage dans un réel.

    Comment lui asséner,qu'elle révélait une certaine violence par son choix délibéré de mots, mots préférés aux images instantanées traduisant son regard du moment, quand elle, légitimement se voulait complice d'une parole donnée avec les mots empruntés de sa belle langue, fidéle accompagnatrice dans son naufrage d'autrefois?

    Force et harmonie enfin trouvées. Discours au service du vrai.