La révolte pour vaincre l’absurde.
« Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide »
« La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. » (Le Mythe de Sisyphe)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil » (René Char)
Il y a des lectures qui s’imposent dans le temps comme d’inéluctables cheminements. Un regard qui se pose sur des mots qui accrochent, pour des voyages de l’esprit et illuminent des chemins sombres, provisoirement, empruntés.
Tel un héros involontaire et de passage, elle s’aventure pour un travail de l’esprit resté en sommeil. Telle une spectatrice aveugle, elle retrouve la vue face à un tableau inconnu, pour une esquisse de l’âme dans un temps sans aiguille ni cadran, illustrant le mythe de Sisyphe.
Cadre révélateur, d’une réalité vécue portée dans un déni protecteur, qui s’impose au gré de ses pas.
Rencontre aussi, avec des auteurs, boudés, sans raison apparente ou écartés parce que révélant des rappels à d’autres cadres, où il est un devoir d’appréhender l’absurde par des chemins détournés, à un âge imprégné de trop d’insouciances apparentes pour en saisir toutes les finalités.
Confrontation presque violente entre un silence déraisonnable et l’absurde révélé.
Conflits intérieurs ressentis entre faire « le grand saut » pour échapper à l’absurde et vaincre les inquiétudes existentielles comme réponse à l’absurde de la vie.
Un choix encore possible: la révolte et l’engagement réfléchi comme ultime réponse à l'absurde identifié.
