Le silence l’épie,
l’envahit jusqu’au plus profond
de son âme.
Il la chavire
crie famine à la page blanche,
cette page désespérément blanche,
d’un blanc laiteux
celui de l’enfance, ponctuée et conjuguée au passé.
Silence qui s’ancre dans la ride du temps
à marcher dans le désert.
silence qui se plaint
de ses mains nouées,
épuisées à remplir la feuille
à combler le vide,
ou à colorer la toile
avec quelques éclats de rire
aux couleurs d’innocence.
Ce silence, c’est son désert
aux grains de chagrin
qui se collent à sa peau.
C’est la trace de feu,
gravée aux espoirs emmêlés.
Ce silence c’est l’histoire qui se meurt,
c’est l’histoire qui se tait et qui se partage
pour vaincre l’ennui.
Hiver 2008
Commentaires
âme.
blanche
de l’enfance
silence
feuille d’innocence
chagrin
qui se tait
se partage