Tes larmes ne servent à rien, elles se suffisent à elles-mêmes, en s’offrant au silence accroché à tes rêves engloutis.
Elles humectent au fil du temps le papier froissé caché sous tes paupières mi-closes, elles font le lit de tes souffles d’hier et d’aujourd’hui, tes frissons sous ta peau.
Tes mots ne servent à rien, ils se suffisent à eux-mêmes en peuplant la page blanche des absences recroquevillées entre les lignes tendues de tes obstinations.
Mais voilà, il y a des jours, des nuits, des éclats de rire, des ailleurs des pas qui résonnent sur des quais de gare, des trains en partance, des refuges à panser ses blessures et le sens que tu y mets pour dire que tu es là.