Ils s’étaient dits pour ne pas avoir à dire.
Ils se disaient ce qu’ils ne pouvaient dire.
Ils accrochaient leur pas aux voyages prometteurs et couraient toujours pour se sentir moins vulnérables aux pierres anguleuses écorchant leur destin.
Ils se tenaient debout, pieds nus sur l’indifférence, sans vacillement ni défaillance pour oublier leur avidité déchue.
Ils se sentaient portés par un souffle d’utopie, à l’abri de la vague déferlante…