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Petite pierre précieuse.

 

pierre précieuse.jpgLibre de se brûler les ailes. Elle sait qu’elle peut lui dire maintenant.

Maintenant qu’elle l’a retrouvée à parcourir un bout de son chemin avec son autre fille, petite pierre du large ramassée quand la vague déferlante entamait le château de sable laborieusement construit par M.

Libre. Elle peut lui dire que maintes fois elle les a retrouvées sur ce vieux port et qu’elle les accompagnait pour veiller sur leur destinée quand le paysage s’assombrissait et que l’on ne voyait même plus les épaves des bateaux échoués  témoins d’un abandon.

Seul signe de son passage, un petit tatouage gravé à la cheville pour glisser à A.qu’elle est la petite fille qu’elle aurait voulu offrir à sa mère, marque indélébile d’une histoire d’amour d’une femme pour une autre femme.

Neuf mois avait cet amour là, lui écrivait-elle, un vendredi soir sur du papier rose alors qu’elle avait allumé trois bougies pour un soir où l’ombre des souvenirs se projetaient, immense, sur des murs indifférents.

Neufs mois.

Le temps d’une naissance et d’un abandon qui la ronge dans son âme meurtrie.

Libre mais fragile de trop de dénuement.

Elle couvre son épaule pour garder la chaleur secrète de sa peau…

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