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La déferlante.

desert.jpgModerato cantabile. Duras lui manque. Combien de nuits à rester éveillée à parcourir les lignes, les chemins qu’elle lui traçait du bout de sa plume silencieuse et profonde.

Hors du temps, elle goûtait les mots prononcés pour les faire siens, pour les couvrir de ses sensations du moment, pour les dérober le temps d’une nuit, le temps d’une saison quand les arbres gémissent et se dénudent.

Un autre chemin se ferme à ses pas. Une fenêtre s’est refermée. Un coup du vent, un coup du temps ou de l’absence de temps qu’elle ne lui offre plus en partage. Voudrait-elle l’abandonner dans son étrange parcours ?

 

Un autre chemin à inventer. Un chemin envahit par les broussailles où elle doit avancer tel un équilibriste sur son fil.

Fil doré qu’elle a mis à son annulaire, fil barbelé auquel elle s’accroche pour ne pas tomber, pour ne pas sombrer à lui crier le temps d’avant, le temps qu’elle ne lui offre plus.

Le chemin qu’elle ne  foulera plus lui a-t-elle dit. Ou elle n’a pas compris, ou ne veut pas comprendre.

Elle s'est sentie abandonnée ou tout simplement prise dans un filet, seule à remonter le temps à se méprendre sur ses ailes, elle qui volait dans l'insouciance.

Elle a eu mal dans son âme et détruit ses seules armes sur papier.

Elle n'a plus rien. Tout détruit. Comment pourrait-elle ouvrir la fenêtre à présent?…. 

 

Elle retient encore ses larmes et comme poussée par une force obscure, se donne en sacrifice.

Elle lui offre les mots rendus impuissants par le temps qui passe et se perdent dans le brouillard insolent des cœurs maudits vibrants comme des cathédrales.

Elle s’extasie sur son sommeil qui détient les trésors de ses songes remplis de clarté. Elle trouve alors des rivages solitaires où la vague écumante frappe sa vie d’un sourire chaleureux.

 

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