Elle les observe qui émiettent leurs peines, une à une dans un silence déconcertant.
Elle les regarde qui égrainent leurs doutes, leurs peurs avec une patience redoutable.
Ils avancent à pas frileux rongés par la méfiance, reconstruisent pierre par pierre balayant leurs erreurs, décortiquant le moindre indice de leur histoire de vie, cherchant les moindres traces qui les ont fait faillir et fuir.
Elle les accompagne sur le fil tendu des équilibres fragiles la main tendue aux promesses, loin des hostilités ravageuses.
Elle leur sourit de l’autre rive pour transformer leurs larmes qui tombent, en perles d’étoiles emportant les absences qui les ont meurtris.
Elle leur murmure qu’ils ne sont pas fous qu’ils peuvent attendre encore la caresse du vent et la douceur des temps de l’enfance.
Et le désert....