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les arbres n'ont pas de regret - Page 2

  • Dites-lui

    Dites lui que je pars,

    la peau meurtrie par tant de guerres

    et d’impuissance.

    Dites-lui que l’instant chagrin s’est enfin perdu

    dans les ombres du temps passé

    Dites-lui que le vent a refoulé les heures d’enfer

    Et que la tempête crache les messages d’adieu.

    Dites-lui qu’on ne se guérit pas

    Sur les restes des défaites

    Dites-lui qu’elle est venue à bout

    Des désastres affutés

  • En Farce....

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  • L'année nouvelle

    « En tant d’années je n’ai jamais renoncé à ce que la dernière heure de l’année suspendît dans l’air, en signe de prodige et de ‘‘temps arrêté’’, une fleur de givre dont notre seule imagination enfantine fixa, autrefois, le dessin simple et précis. Je ne compte pas sur des mots pauvres pour vous la rendre visible, aussi bien elle s’éteint avec la première minute de l’année nouvelle. Sans doute elle vient pour attester que d’une enfance heureuse quelque chose survit, et qu’un présent âpre ne saurait faner l’avenir. »

    (Colette)

  • Elle tisse...

     

    les derniers jours de l'année. 

  • Il suffira...

     

    Suffira –t-il de poser le beau sur cette feuille, sur ce silence

    qui se confond

    qui s’éternise

    au loin comme une empreinte

    dans ce désert englouti ?

    Suffira –t-il de cueillir le sens

    sur le dos des heures de chagrin,

    sur cette obstination de vie froissée.

     

    Elle se souvient des jours anciens

    sans trace de fêlure où se chuchotaient

    des chants d’innocence.

     

    Suffira –t-il un soir d’orage pour faire taire son errance

    et brûler ce passage

    dans le regard lointain

    sous la lumière opaque et voilée.

     

    Il y a comme une page qui se déchire

    Des regrets qui se réinventent

    Des mots tissés sur des chimères

    Des pas légers qui s’enracinent

    Sur des marelles encore tracées

     

  • Emportée par le vent...

     

    Le silence l’épie,

    l’envahit jusqu’au plus profond

    de son âme.

    Il la chavire

    crie famine à la page blanche,

    cette page désespérément blanche,

    d’un blanc laiteux

    celui de l’enfance, ponctuée et conjuguée au passé.

     

    Silence qui s’ancre dans la ride du temps

    à marcher dans le désert.

    silence qui se plaint

    de ses mains nouées,

    épuisées à remplir la feuille

    à combler le vide,

    ou à colorer la toile

    avec quelques éclats de rire

    aux couleurs d’innocence.

     

    Ce silence, c’est son désert

    aux grains de chagrin

    qui se collent à sa peau.

    C’est la trace de feu,

    gravée aux espoirs emmêlés.

    Ce silence c’est l’histoire qui se meurt,

    c’est l’histoire qui se tait et qui se partage

    pour vaincre l’ennui.

     

    Hiver 2008

  • Ouverture

  • Résister et partir

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  • Et après...?


    podcast
     

     

     

     

    Christine 100x81 2010.JPG

    ça suffit.....

  • En résonance

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    (Illustration Maria D

     

    Même si les vents

    deviennent tempête

    Si les mots féroces

    dévastent tout

    sur leur passage

    Il restera le regard

    qui imprègne le coeur

     

    Même si les guerres

    ont marqué ton visage

    De tous ces violents

    combats

    A te faire plier d’effroi

    Tu ne peux

    complètement

    Décliner

    le temps passé

    Et t’incliner de toi

  • Elsa Cayat

     

     

     

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    La vie d'Elsa Cayat s'est arrêtée brutalement, le 7 janvier 2015, dans les locaux de Charlie Hebdo, aux côtés de ses amis assassinés. Elle y tenait la chronique psy. Le texte qu'elle nous laisse sonne aujourd'hui comme une réponse à la barbarie. Intelligent, iconoclaste, «entier», dévorant nos peurs, nos interdits, nos culpabilités, il scrute l'incapacité d'aimer dans un monde «déshabité», régi par l'avoir et non l'être. Comment construire sa vie dans ce monde-là ? Comment lutter contre la peur d'être libre et la tentation de la fuite ? Comment renouer avec le désir ? Et surtout, comment devenir soi pour faire une place à l'autre ? Plongée au plus intime de chacun, là où se jouent nos filiations, voici l'ultime livre d'une femme remarquable qui pensait aussi qu'être psychanalyste, c'était sauver des vies.

  • En résonance à Maria D "Rêveuse de mots"

     

     

    or018'_1024.jpg Maria D

    Filer le temps

    avant qu’il nous tisse,

    au fil des regrets,

    une toile de tourments

     

    Filer le temps

    Et se laisser bercer

    Au gré du vent

    Au gré du jour

    A corps perdu

     

    Filer le temps

    loin

    Des pas perdus

    loin

    Du regard penché

    Sur les douceurs passées

     

    Filer le temps

    Des silences embrasés

    Des sourires d’enfant

    Et recommencer

     

    A souffler sur les grains de vie

    Grains d’espoir

    Grains de rêve

    Sur le fil du temps…

     

  • Elle ne sait jamais...

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    (illustration Maria D)

     

    Elle ne sait jamais vraiment si ça va revenir.

    Si elle peut encore tenter le monde

    Si elle peut attendre la vie

    Réinventer le rêve

    Si ça va revenir si ça peut rester.

    Si c’est encore loin.



     

    Elle ne sait jamais bien

    si ça va revenir.

    Ou si ça va finir.

    L’inespéré, une seconde, l’absolu,

    quelques lunes

    l’éphémère, toute une vie ? 

    Elle creuse, elle cherche à la lumière

    Le jour,

    Quelques perles d’écume

    Il y a bien des  souvenirs.

    Il y a bien des oublis

    Il y a aussi des semblants

    Mais elle ne sait pas si c’est ça

    Un sourire ?

    Des yeux ?

    Des riens qui cloisonnent le temps

    Enfin elle ne sait pas ou ne sait plus.

    Peut être qu’il y en a qui savent

    qui naviguent dans le courant et même  à contre courant.

    qui savent juste au gré des flots au gré des mots

    qui s’accrochent au rivage

    qui se blottissent dans les branches de la vie

    qui se soulèvent par le vent sous les semelles

    Mais,elle, elle ne sait pas

    peut-être qu’elle n’a jamais su

    Ou a oublié...

  • La vérité

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    Dans Je vous écris dans le noir, Jean-Luc Seigle donne la parole à Pauline Dubuisson, la jeune femme de 21 ans jugée pour le meurtre de son ancien fiancé, et interprétée en 1960 par Brigitte Bardot dans le film de Clouzot, La Vérité.
     
    Dans la réalité, Pauline Dubuisson a été la seule femme en France contre laquelle a été requise la peine de mort pour crime passionnel. Plutôt que de juger, Jean-Luc Seigle cherche à comprendre celle qu'on présente aujourd'hui encore comme un monstre, le diable au corps et le mal en tête. Le romancier livre sa vérité. Pour lui, Pauline Dubuisson est d'abord une victime des hommes. "J'avais très envie de travailler sur le corps des femmes, et sur la violence qui était faite au corps des femmes" raconte l'auteur. "Donc j'ai cherché une histoire, et je me suis dit : c'est elle qu'il me faut pour parler de ça".

     

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