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  • Naviguer

    radeau.jpgNaviguer au loin, là où la vague sommeille au rythme des apaisements.

    Là où les sanglots  suspendus aux lèvres des innocences

    s’étouffent au creux des silences.

    Là où les cœurs se déclarent à l’enfance retrouvée

    Sans défaite ni combat.

    Là où les souvenirs se plient

    Aux indulgences entendues

    Là où se déploient les ailes d’un printemps enfanté.

  • La vie...une tentative d'essai

    memoire.jpgSa mémoire est le cimetière abandonné où, sans honneur, gisent les souvenirs d'un coeur battant la chamade au rythme des amours morts que seuls les mots visitent sur les lignes de fuite portant le deuil outragé.

    Quelques rêves dansent au dessus de ses nostalgies comme pour apprivoiser le silence qui s’est incrusté au fil du temps sous les semelles de ses pas funestes.

    La marche est longue, le voyage incertain sur l’embarcation de fortune qui s’est échouée sur des espaces ruinés où se ruminent des espoirs éphémères, des bonheurs qui sont autant de signes d’adieu adressés à eux mêmes.

    Seuls les mots s’éternisent sous l’écorce calcinée d’un arbre destiné à l’abattage qui étend  ses branches au vent des renoncements comme une ultime étreinte à l’ombre des absences.

    Chaque mélodie lui rappelle le chant des émotions anciennes portées par l’air du temps avec enthousiasme à la lumière aveuglante d’une insoutenable légèreté de l’être.

    Chacun de ses gestes imprime sur le buvard de l’enfance les traces des histoires rompues que les mots n’ont pu sauver des naufrages imprévus.

     

    mémoire.jpg

     

  • Elle n'avait pas les mots...

    vieille femme.jpgElle n’avait pas les mots faciles

    Ils  restaient à la frontière de ses lèvres.

    Elle se les appropriait lorsqu’elle jugeait qu’ils étaient bons à dire au monde de l’utile.

    Elle les avait laissés aux lettrés de son époque pour endosser ses indignations

    Pour exprimer  ses joies dans les murmures à peine perceptibles par ceux qui ne la connaissaient pas.

    Elle avait préféré les gestes de ses mains noueuses aux traces du temps, le regard empreint de sagesse et de lucidité.  

    C’était un cœur simple imprégné de silence, une berceuse d’antan qui  chasse les ombres des nuits à venir.

    C’était un personnage de conte,

    l’éternel accroché aux pages de l’enfance.

     C’était un cœur simple aux étreintes suspendues comme un linge froissé au fil du temps.

    Elle est partie  pour un long voyage, une larme d’adieu déposée en offrande.

    Elle avait 97 ans et elle n’avait pas les mots juste un cœur simple qui  les remplacera à jamais pour vivre.