La rencontre s’est faite dans le silence construit comme une résistance aux poussières des combats.
Les souffles étouffés ont transporté les heures égarées aux promesses d’éternité sans lendemain.
Des voix lui parviennent derrière la vitre brisée qui s’ouvre sur un décor désertique révélant l’exil virtuel aux éclats d’indignation.
Elle restera là, le livre posé sur ses genoux absorbée à lire les mots déposés qui exercent une force sur son regard et l’emportent pour une complicité obstinée et paradoxale.
Chacun des mots assemblés, chacune des phrases s’accompagnent d’autant de signes d’empathie, de signes de main se figeant aux interprétations hasardeuses, signes enveloppant la peau nue d’un voile de soie.
Ils se dressent tantôt inquisiteurs, tantôt buveurs des vacillements pour des projections sur la paroi rupestre des solitudes dans une communication avec l’absence omnisciente.
Elle s’efforce de garder l’œil ouvert pour une vivacité accrochée à chacune des lignes, se sentant épiée par le mot lui-même et les images évocatrices.
Rester au seuil du spectacle de la langue et rejoindre l’embarcation de papier voguant sur l’eau des humanités qui se déverse au rythme des flux d’espoirs à venir sans arme et sans lutte futile.