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  • L'encrage des pages...

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    Faut-il avoir un sentiment de finitude pour invoquer l’encrage des pages sur l’écume des maux au cœur des illusions sans écho?

     

    Faut-il voguer sur l’océan des regrets dans le seul navire de l’oubli, devenir créature de papier  pour échapper aux combats stériles d’un présent et d’un passé et choisir son désert au rythme du silence ?

    Faut-il lutter avec un réel  trouble et jouer avec les ombres des songes puisque rien ne devance l’avant, rien ne vient après, sinon l’immensité de la mémoire qui s ‘offre aux vagues de l’imagination ?

    L’inédit tient dans les doutes accrochés aux branches de cet arbre exposé à la lumière filtrant les émotions prisonnières.

    Elle n’a rien appris de la vie elle a foulé des chemins de murmures où les herbes folles invitent les peaux en habit de fête.

    Elle n’a rien appris de l’amour, elle a épuisé ses rêves à la lueur des regards brûlants porteurs des absolus jusqu’à la défaite édifiée.

    Elle n’a rien vu des jours perdus dans ce miroir sans tain qui gravent les orages sans pluie.

    Elle n’a rien vu des  fausses notes sur la partition improvisée enfantant la cacophonie insoutenable.

    Elle a marché dans les heures écoulées aux éclaboussures des attentes  sans lendemain à se risquer aux innocences des enchantements dédaignés.

    C’est dans la persévérance et l’érosion du temps qu’elle se hissera à la plus haute branche où le vent souffle l’inaccessible et foudroie les plaintes de l’instant étouffé.

     

  • Silence on tourne...

    film.jpgQue reste-t-il de cette histoire de mots désertés sur le plancher de tes abus où le sang s’est déversé dans de clandestines entrailles ?

    Que reste-t-il de toutes ces lignes sur papier de désespoirs tracées à la lumière du jour et tirées à la lame des désirs ?

    Que reste-t-il de cette pluie de rêves escortés par des chimères sur des espaces boueux ?

    Qu’adviendra cette mémoire qui s’invite malgré soi pour des rendez-vous au hasard des heures frappées?

    Qu’adviendront les souvenirs à l’aube des années écoulées ?

    Des voyages improvisés sur des rivières de larmes creusées dans ton regard masqué.

    Des poussières d’étoiles sur ta peau d’éphémères aux nostalgies éparpillées sur un tapis de braises. 

  • Tout s'est enfui....tout est enfoui...

    penseur-de-rodin-1.jpgQuand tout s’effondre du dedans les mots se détachent de sa peau pour se nourrir du vide et s’accrocher à des émotions fugaces voilant les cicatrices du jour qui ne s’écrivent que sur des malentendus.

    Il lui faudra déserter le plancher d’un réel aux larmes des rendez-vous manqués.

    Se réconcilier aux absences de la voix pour embrasser le rêve des histoires muettes qui s’écrivent au gré des saisons fécondes escortées par les pas de fêtes à l’ombre des regards enjoués.

    Les mains se rebellent à tendre sur les lignes de vie,  le souvenir qui se tord aux mots des indicibles dans un acte de révolte pacifique.

    Tout s’est enfui et pourtant tout est vivant au creux de sa mémoire en croisade soulevant l’étendard des utopies qui flotte au vent de ses défaites.

  • Le laisser prise...

    birdy.jpgLe laisser prise, le laisser faire sur la pointe de ses pas se sont figés au sol des serments de paille brûlés à la flamme des désenchantements.

    Le laisser aller, désormais, sommeille sur le lit des inspirations arrachées à la nuit.

    Elle a abandonné depuis longtemps le cadran des illusions où l’aiguille des tourments ponctue en écho, la pâle lueur des heures à venir.

    Ses mots ensevelis demeurent accrochés à des étoiles de poussière qu’une mémoire défaillante couvre d’émotions rendues au temps.

    Elle a cessé de croire que la mort offre du talent aux mains qui se sont unies, aux cœurs qui se sont murmurés les frissons d’existence pour reconstruire la vie.

    Elle n’est plus sûre que les mots délivrent la seconde des souffles retenus, la minute des sourires décrochés à la voix sans écho.

     Ne se  jettent-ils pas comme autant de cendres dispersées sur la feuille blanche des souvenirs sur des lignes raturées?