Faudrait-il avoir à lui dire
Ce qui se froisse et se déchire au fil des heures blessées
Ce qui s’éclabousse de tant d’impostures et d’illusions broyées
Ce qui s’engorge d’amertumes plus résistantes que la douleur
Ce qui se hurle de l’absence dans le silence tapageur
Faudrait-il avoir à lui dire
Ce qui subsiste des émotions
Affalées sur le papier
Ce qui s’écrit sans démesure
Ce qui résiste aux désinvoltures
Impudiques et vieillies
Ce qui se ronge au temps meurtri
Faudrait-il avoir à lui dire
Ce qui se rythme
Ce qui se tait
Et déposé ici
Commentaires
Découverte aussi d'une écriture suggestive, une écriture qui creuse...
Merci de votre passage chez moi...
Dans l'idéal, il ne faudrait pas avoir à lui dire, il le comprendrait déjà, mais il y en a à qui il faut tout expliquer, y compris le mal qu'ils font...
Je retiens particulièrement de ce poème à fleur de peau (comme toujours chez vous, Virtuelle la très sensible...), ces amertumes plus résistantes que la douleur. Comme c'est juste ! La douleur se calme, mais les amertumes s'enkystent dans tous ces interstices qu'elle a creusé; ah, s'en apercevoir à temps, pour les enlever avant qu'elles ne deviennent trop dures...
Amicalement
Ce qui nous tient en éveil dans la lucidité c'est d'avoir un idéal même si l'atteindre est une pure illusion, Non?
Merci de votre regard ici.
Bien à vous
Je viens de découvrir vos mots et ils résonnent encore en moi, bien aprés les avoir lu...
Je ne peux que vous en remercier.
Si la virtualité à une réalité organique vous en êtes la parfaite représentation.
Bien à vous
merci à vous pour votre passage ici et de l'écho révélé.
En retour j'irai flâner sur vos terres de mots.
La joie sauvage et pacifiante à l'embouchure qui rien ne dénia.
L’outre-dire… dans sa bassine percée.
Sur les tempes des temps meurtris, un écho qui creuse le présent. Ecrire en dehors de soi dans la distance de l’inconceptuel. Et puis, dire comme on jette sa balafre qui ne peut aller bien loin. Pourvu qu’elle suture, pourvu qu’elle lâche prise… et que le monde persiste de ses lâchetés infamantes. Devons-nous croire que c’est sous les excrétions spongieuses que nous sommes le plus à l’abri ? Y-a-t-il un refuge ?
Le refuge s'est construit au creux d’un arbre penché par des zones d’ombre où se gravent les mots meurtris, les cicatrices qu’aucune saison n’a pu effacer.
Abri dérisoire où la virtualité s’accorde à déverser la sève aux racines infestées de regrets.
La bassine percée de l’outre-dire est restée au pied de l’arbre avec son linge sali de l’outrecuidance et séché tant bien que mal au vent de ses démesures. Bien à vous B sur votre colline aux mots fidèlement lus.
La joie sauvage et pacifiante à l'embouchure, qui rien ne dénia.
Simone je vous ai lue
Je n'en ai pas douté, V
Faudrait-il avoir à vous dire?......sourire
Faudrait-il avoir à lui dire que je veux être un homme heureux..
Faudrait il avoir à lui dire...
Puisqu'elle ne veut rien entendre.
Ni son impudeur, ni sa défaite.
Les cicatrices indécentes que la plume dévoile aux dérisoires survies des mots, les pauvres mots effleurant l'inaccesible voix.
Pourquoi auriez-vous à lui dire ce qu'une cascade assourdie par le mugissement de sa joie, inaccessible aux verdicts humains, ne peut plus entendre.
Pourquoi? Je ne sais pas. Peut-être une rebellion persistante contre l'inacessible dire.
Contre l'inaccessible grâce de l'être quand elle se manifeste et qu'elle échappe aux lois consensuelles de la pesanteur, plutôt.
"Pourquoi? Je ne sais pas. Peut-être une rebellion persistante contre l'inacessible dire."
ou tout simplement une embolie personnelle des maux transfigurés