Longtemps elle a été la collectionneuse d’un temps sans aiguille ni cadran, foulant les chemins ombrageux aux fêlures des émotions, gravées sur des peaux aux apparences trompeuses.
Peaux marquées des outrages refoulés qu’elle a cherché à revêtir de mille étoiles pour illuminer des cieux sans horizon.
Elle a préféré le beau à l’utile, l’élégance, même décadente, des murmures susurrés, aux extravagances criées en toute indécence dans les arènes des réels épinglés.
Elle a déserté les sentiers ouatés aux pas sans écho à ses démesures fertiles, pour ceux aux audaces quadruplées mais qui l’ont fait trébucher.
Elle a percé les ombres des souffles étranglés et effacé l’image trouble d’un miroir ciselé aux intrigues des espérances ,sans satisfaire les inaccomplis, sans emprise sur les devenirs.
Le doute n’a pas figé la danse bien au contraire. Il a rythmé son corps pour des envols improvisés aux ailes tendues à la déraison, au gré des parfums de la dérision.
Elle ne regrette rien. Elle a jeté ses défaites aux braises des souvenirs.
Commentaires
Magnifique relan (reélan) de votre écriture.
en écho à la vôtre si je peux me permettre "La douceur a de bien étranges manières
Si on la perd en route
Il ne faut pas compter sur elle
Pour se faire reconnaître"
Bien à vous
Si loin aujourd'hui la douceur subtile de sa tendre peau abandonnée aux chiens...
Bien à vous
Un trés beau texte, rétrospective du temps qui passe, "elle" a suivi sa route