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  • Indécente est la lumière...

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    Tout a commencé dans le bruissement des mots,

    dans un rappel au temps qui ride ta mémoire

    à coucher dans l’ombre,

    le souffle des adieux, ravivant la lumière

    des connivences masquées.

    Le verbe s’assombrit d’une lassitude discrète

     à figer ton regard, à retenir la voix

    qui se moque du silence sur la corde vocale

    suspendue à tes lèvres.

    Le corps s’affaiblit d’un épilogue qui court

    dans l’indécente lumière où tes pas qui te précèdent

    abandonnent le chemin  des promesses tendues

    aux jadis ombrageux qui cognent aux tempes des oublis.

     

     

     

  • Une porte de sortie...

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    Elle a oublié les mots

    Comme on oublie le vent

    Qui souffle les jours d’attente

    A balayer le temps

    Pour endormir l’absence.

    A l'aube des regrets.

     

    L’attente a ses bienfaits

    Que le silence nourrit

     

    Des anonymes en prose

    Dénudant les jours

    Pour conjurer le mot

    Pour susciter la danse.

    La vague parée de frénésies

    Dans l'ombre des couchants détours

    Epelle son existence

    Du velours des miels contours

    Elle a suspendu son vol

    Pour une prose anonyme

    Et retrouvé le point

    A la page des ardeurs

    Sur le papier jauni

    Où l’abîme s’efface

    Pour cette caresse d’antan

    Qu’il lui faut figer encore.

    Dans l’appel chorégraphique du dire

    Où ses yeux en mouvement

    Où la trace du temps

    Drapée comme un pèlerin du verbe
    Frappe à la porte de son silence

    Qui n'est autre que lui-même.

    ...

    Illusion peut-être

    ...
    Elle retrouvera pourtant

    Les raisons de sa quête

    A chercher le chemin
    dans le sillon des lignes
    Du même tendre sentiment

    Qui lui fut offert
    Et qui mieux qu’un baiser

    A versé sa morphine
    Dans les plis du temps

    Où s’éternise un vers


  • Demain... aux confins des regrets

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    Elle a perdu le mot

    qui a bouleversé son temps.

    Elle a perdu demain

    aux bornes de la mémoire

    pour hisser l’oubli

    aux confins des regrets.

     

    Elle a perdu sa voix

    sur les trottoirs de marbre

    que pour mieux amnistier

    les pas de ses défaites

    dans une valse renversante

    au rythme des espoirs

     

    Elle a filtré les heures

    des souvenirs froissés

    Et préféré les ombres

    de ses heures écoulées.

     

    Elle a oublié les mots

    comme on oublie le vent

    qui souffle les jours d’attente

    à balayer le temps

    pour pardonner l’absence.

  • Les mots suspendus

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    Sur le bout de la langue les mots s’interdisent à se soustraire à la voix  dans la succession des silences.

    Chercher les mots suspendus qui figent le regard et paralysent le corps dans l’attente d’une éclosion confrontant tantôt l’oubli tantôt le refus des effacements.

     

    Les fuir ou les convoquer à la barre du langage dans un surplus de souffle à maintenir la vie.

     

    Les mendier, les extirper du fond de l’âme et affronter ce qui les a inspirés, ce qui relève de l’oubli volontaire, de ce qui se préserve et dont on espère le retour.

     

    La défaillance du langage vécu comme dernier visage comme ultime naufrage sur un fil tendu arrêtant le temps.

     

    Ecrire et signifier ses défaites sur des espaces  à prononcer le réel dans ses conquêtes sur les origines à devenir.

     

    Quand le mot lui fait défaut la ligne se brise ou se suspend aux malentendus.

  • La parole en terrasse

    CHA_0094.JPGElle a laissé les mots sans tristesse ni sans peur

    Pour cueillir l’émotion

    Sur des pages anonymes

    Aux murmures d’une absence

    Sous la plume asséchée.

     

    Elle a laissé les mots sur le bout de la langue,

    Au fond de l’amertume pour calmer l’abandon

    Aux aguets des survies

     

    S’est imprégnée des lignes

    Des renoncements ternis

    Et a cessé de dire,

    Et a cessé d’écrire

    Sur des morceaux de bois

    Calcinés par le temps.

     

    Le temps a ses regrets

    Le temps a ses désirs

    Que les mots du silence

    En toute transparence

    S’évertuent à masquer.

  • Ailleurs

    paysage sud.jpgElle a déserté les mots et cherché le silence

    dans des exils sans voix pour dénouer le temps,

    pour adoucir les heures qui ont noirci ses pages aux couleurs de sa vie.

    Elle a plié bagage,

    Elle a froissé ses jours de ses souffles ternis

    et s’est inclinée à l’aube de ses éphémères accomplis.