Tes silences sont illusoires.
Juste un souffle retenu.
Juste la clef égarée d’une cellule aux exils forcés.
Juste un quai déserté, une salle des souvenirs perdus dans une gare des espérances en sommeil.
Tes mots ne se convoquent plus à la barre de l’immédiateté des inspirations pour des jeux dérisoires.
Tes mots ont quitté le radeau pour une plage vierge à l’encre des naufrages.
Mais tes silences sont trompeurs.
Juste des murmures de ton esprit qui oscille entre amnésie sur le cadran du temps et rencontre dans des retrouvailles aux souvenirs des autrefois qui ont fait pâlir les étoiles.
Commentaires
Ma foi, c'est assez vrai. Comment t'as deviné ? ;-)
Dans l’exil forcé on entend la puissance du silence à défaire les nœuds du temps perdu. Dans la contrainte de l’éphémère se racontent des murmures que plus rien ne peut retenir. Aux camardes échancrées qui pincent l’évidence du jour pour qu’il suinte l’incoercible se grippent les serrures des diseuses de bonnes aventures. D’instants en instants ils se communiquent tous l’insistance de nos désirs à reconjuguer le monde dans la perte de sa propre perte. L’insuffisance est alors peut-être dans la suffisance des consciences.
Troublant.... Vraiment troublant ...
C'est fou ce que "le mot" possède tant de pouvoir de perturber l'instant, un silence et tant de bruits ...
Comme d'habitude, j'âme votre plume
Bien à vous
Merci Cat pour vos mots qui se suspendent à la plume des à venir...
Bien à vous
Vos mots qui s'inspirent des notes sur les fragments des non-dits détrônent l'instant murmuré des insuffisances entendues.
Bien à vous