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Le mot te portera...

DSC01588.JPGSe laisser aller portée par les mots...misstic.jpg

 Les étendre sur le fil des malentendus à la lumière du jour, à l'air du temps pour sécher les empreintes  des blessures dans les plis de la mémoire.

Les libérer ou les retenir dans les parenthèses des sous-entendus à la corde des étouffements des plaintes vives.  

Les enfanter ou les raturer de la main crispée à traduire, sur des pages vierges, les spontanés avortés qui se meurent au fond des voies sans issue, aux failles de l'aphonie des solitudes caressées, couronnant le silence courtisé par le néant.

Les susciter aux bancs des espoirs, à vaincre un péril imaginé pour trouver l'équilibre au bord du précipice et les balayer  d'un coup de rafale pour se soustraire aux prévisions d'une tempête  dévastatrice.

Les  jeter sur des espaces anonymes dans des étreintes sublimées  et les souffler  pour ne pas jouer  à se laisser porter par la vague, ailes déployées.

Les draper des émotions sur les grains de papier, sur les grains de peau meurtrie pour renoncer à ceux convoqués à la barre des ressentis jugés tantôt diffamatoires, tantôt démesurés.

Pour des apaisements , sérénité , paupières mi -closes,  pupille en éveil  sur des lignes à retendre le  mot, à dresser les étendards aux couleurs des révoltes tues,  au  gré du vent, au gré du temps de l'ardeur détrônée.

Commentaires

  • On dit que le soleil blanchit les draps quand on les étale dans les prés, et si nous suspendions les mots au bout de quelques pinces à linge, les verrait-on disparaître ?

  • De quoi être dans de beaux draps(sourire)

  • " Les enfanter ou les raturer de la main crispée à traduire, sur des pages vierges, les spontanés avortés qui se meurent au fond des voies sans issue, aux failles de l'aphonie des solitudes caressées, couronnant le silence courtisé par le néant. "

    J'avais presque envie de dire : vous n'avez pas idée à quel point ces mots me parlent ... Je me raviserai en disant : Je suis certaine que vous savez à quel point ils me parlent ( sourires )

    Un écrit qui se touche en plein ses tripes tant il est éloquent ( avis de cat )

    Bien à vous

  • Elle (Marguerite) a dit "L'écriture c'est l'inconnu. Avant d'écrire on ne sait rien de ce qu'on va écrire. Et en toute lucidité. C'est l'inconnu de soi, de sa tête, de son corps. Ce n'est même pas une réflexion, écrire, c'est une sorte de faculté qu'on a à côté de sa personne, parallèlement à elle-même, d'une autre personne qui apparaît et qui avance, invisible, douée de pensée, de colère, et qui quelquefois, de son propre fait, est en danger d'en perdre la vie"
    In Ecrire - Marguerite Duras - Folio

  • ...et la page blanche devenue linceul sur la dépouille des mots....

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