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Apaisements.

imagesCA2UFFK6.jpgNue, elle conservera ses trésors que la vague a transportés sur des plages qu'il fallait déserter.

Nue, elle se protègera de ses défaites et de ses révoltes que pour mieux s'habiller de ses enthousiasmes parodiques.

Nue, elle chassera les émotions accrochées aux instants des invraisemblances conquises et balaiera les intuitions trompeuses qui se dandinaient sur ses espaces à vaincre.

Dans des éclats de rire, éclats de vie s'effondreront les discours ténébreux des banalités suspendues aux murs clandestins des sarcasmes pervers.

De ses essoufflements à comprendre les naufrages pour de maigres consolations dans des embarcations de fortune, aussitôt englouties, elle en a oublié de respirer le vent du large et ses parfums d'apaisement, la lumière de ses consentis entravée par les chaines de ses épanchements.

Elle referme le livre et ses pages noircies des partages heureux, des ratures et des taches encrées des débordements que la mémoire défaillante absorbe tel un buvard réparateur des erreurs révélées.

 

Commentaires

  • Nu, tout est nu dés lors qu’il faut s’habiller de grimaces. Nu est sans rature. Comme l’eau d’une fontaine qui plisse sous le poids de ce qu’elle transporte.

  • Nue, pour se défaire d'une peau aux cicatrices gravées de tant d'indélébiles et se vêtir des apaisements de satin et de "soi" dans les éclats de vie....enfin.
    Bien à vous B

  • Mélancolie réparatrice ? Expérience de la nudité "transcendante" ?

  • Nudité ; la vie c’est nu… C’est elle qui nous aborde, et nous saborde. La vie. Parce que nous sommes des êtres nus. Parce que nous cachons et nous taisons nos frissons à l’envers, dans la chair. Rien ne tremble dehors. Tout est incrémenté dedans.
    Nus, nous sommes vivants de cette couverture d’étoiles qui crépitent de nos sèves. Nus, nous sommes dévoilés de nos natures et prisonniers de nos formes dans lesquelles nous conservons dans le flou, notre éternité à taire les murmures tumultueux de nos espérances. Nudité, la vie c’est nu.
    Nus de ce que nous sommes, nus de nos vides à tarir, nus de nos prières à découdre l’amertume de nos sacrifices et de nos renoncements. Nos merveilles sont dans l’exploit de nos rêves. Dans la grandeur et la magnificence de l’illusion qui bataille nos réels foudroyés d’abstinences.
    La nudité c’est la rencontre. C’est le lieu privilégié où se recoud le monde. C’est la gloire des profondeurs au service des ailes d’anges. Il n’y a qu’ici, que nous pouvons caresser l’idée de la réconciliation. Il n’y a qu’ici, que nous savons être en dehors de nous-mêmes. Il n’y a qu’ici que la résonance de l’écho peut infiltrer nos ventres, nos cœurs et nos âmes.
    Nous ne sommes que cela. Ici. Nus.

  • Nue à relire cette note qui me semble ne plus m'appartenir avec le temps écoulé et dont vous saisissez le voile.
    Se vêtir et se dévétir au gré des connivences masquées dans un jeu de mots sur une ligne tendue aux résonnances connues.
    Bien à vous

  • Ce loin si proche c'est le mot qui le marque, c'est le mot qui le réveille. Comme c'est lui, qui possède et dépossède.
    Nous ne sommes presque jamais là où nous escomptions être.

  • Mais sait-on où nous voudrions être?

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