Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les mots se figent.

1939828341.jpgLes mots se figent comme des preuves d'éternité, comme des illusions d'infini pour des aveux dérisoires.

Les mots se figent comme des grimaces révélées dans le miroir des espoirs à recoudre.

Les mots se figent dans la multitude des fils noués sur la chaine des  incertitudes et des doutes avoués.

L'ouvrage à jamais abouti s'exhibe à l'intime masqué sur la trame vierge de nos naïvetés.

Le temps témoin indifférent des enchevêtrements de nos désaccords mutile nos excès arrachés au cadran de  l'absurdité.

Combien de nuits à scruter la vague qui déferle sur la plage désertée, à garder l'obscure sous les paupières closes et gonflées de regrets.

Combien de jours à tisser des toiles d'existence dans la certitude des aveuglements, à recoudre  de la main fébrile les points  de suture des intuitions paradoxales, des désirs censurés que le verbe ne peut exprimer ?

 

Commentaires

  • et vos mots viennent se coudre sur ma peau... mots qui m'enveloppent comme une nouvelle peau...

    merci cela fait écho

  • Des échos qui renforcent de concert nos incertitudes comme des notes d'apaisement sur des partitions déchiffrées.
    A vous

  • Les mots sont sans espoirs dés qu’ils sont dans l’ordre des choses et des promesses. Promesses qui ne seraient qu’aveux d’espoirs là où désertent la réalité et sa fiction.
    Les mots devraient cesser de figer et à l’évidence n’être que les colporteurs de nos dérisoires jusqu’à échapper à leur condition pour devenir des « en partance vers » d’autres désirs refoulés.
    De l’excès à l’absolu, le vertige est continuel. Du mot pour dire jusqu’à l’effacement, le silence devient un raccourci où nos breloques d’existence s’expient du langage qui voudrait se départir. Nus. Il y n’y a que nus dans le désapprendre que les consonnes sont encore des paravents inouïs.
    Les mots sont toujours à l’ébauche de nous-mêmes, le sursis dans lequel nos langues fourchent. La mienne, la première !

  • Merci très sincèrement B de votre passage... passage à l'acte des mots à "l'ébauche de nous-mêmes" dans les reniements que l'expression fertile enfante à la lumière de nos lucidités.

  • "Il est vrai, peut-être, que les mots nous cachent davantage les choses invisibles qu'ils ne nous révèlent les visibles" (Albert Camus).

  • Nous ne pouvons qu'échouer à rejoindre les régions originaires dont nous gardons en nous traces vives par le truchement du verbe, car il est ce qui nous en sépare depuis le commencement.

  • A Simone gardienne d'un phare abandonné qui veille sur les doutes de la blogosphère, sur les mots jetés comme des ancres dans l'océan agité, sur les épaves s'échouant sur les plages des désespérances vidées des croyances divines.
    Au commencement il y a le cri , puis le mot, les verbes qui sont autant d'embarcations d'incertitudes que d'espérances. Le naufrage, un pari soumis aux probabilités donc incertain à gagner ou perdre la ligne d'horizon, ligne de fuite de l'origine. "L'ordre des choses"
    Les mots, le verbe telles des embarcations fragiles se figent aux points d'intersections de l'ordre et du désordre, de la réalité et de la fiction, de la métaphore et de la métonymie, du point et de la virgule.
    @ Frédérique merci pour ce "peut-être" des mots de Camus et ce qu'il révèle ...."l'ébauche de nous-même" pour reprendre B

  • "Combien de nuits à scruter la vague qui déferle sur la plage désertée, à garder l'obscure sous les paupières closes et gonflées de regrets." ... les arbres n'ont pas de regret ? Vraiment ? comment croire cela ? ... chaque "vie" a des regrets ... chaque vie a le désire profond de finir ...

  • abcd je n'aurai qu'une vie à chevaucher votre abécédaire dont vous en donnez que le commencement....en tout anonymat merci des mots déposés ici.

  • Un texte qui me touche particulièrement, les mots on en ferait des pages

Les commentaires sont fermés.