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  • L'inaccessible

    C'est dans l'inaccessible que le désir revient.

    C'est dans les silences que la parole se tient.

    Equilibre fragile sur le fil des non-dits.

    Sur la corde tendue des maîtres mutiques

    Inspirateurs d'autant de survivances

    Que de renoncements à ses espérances.

    Paradoxes des turbulences enfantéesimages123.jpg

    Où se jouent les notes des « je ne sais pas »

    Sur des partitions de certitudes flétries.

    Prisonnière des attentes aux éclats de vie,

    Aux éclats de rire sur les lignes de mots

    Jetés dans des interrogations masquées.

    Dans des inaccomplis partagés

    Dans l'invisible dérisoire

    Pour un face à face virtuel

    Que pour mieux s'exiler.

  • Un fond...

    imagesCASVDFZX.jpgUn fond de soi, un fond de toi

    Un fond de voix, une quête de vie,

    Une quête d'oubli dos à dos.

    Des jeux de notes, des jeux de mots

    Des illusions perdues à l'ombre des espoirs

    Dans un face à face de l'indifférence

    Et du silence tendu qu'une musique, en fond sonore,

    En fond de mort, rythme comme autant de rappels

    A des heures accrochées sur le cadran

    Dans les empreintes des pas fuyants

    Aux souvenirs des faux semblants

  • Penser et résister

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    "L'homme se tient sur une brèche, dans l'intervalle entre le passé révolu et l'avenir infigurable. Il ne peut s'y tenir que dans la mesure où il pense, brisant ainsi, par sa résistance aux forces du passé infini et du futur infini, le flux du temps indifférent."

     Hannah Arendt

  • Face à face (2)

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    Elle fermera cette fenêtre ouverte, la nuit durant, pour un apaisement de son âme torturée.

    Autre décor, autre chemin inspirateur de rêves, autre monde propice aux désirs fertiles.

    Des airs harmonieux couvrent les fausses notes de ses partitions  griffonnées d'autrefois.

    Le temps se ritualise dans les failles de l'esprit.

    Le temps la tyrannise  malgré le regard posé à l'horizon de ses espoirs,

    sur les embarcations des certitudes qui voguent au gré du vent, au gré des mots sur les miroirs sans tain de ses illusions.

    Les mots ont toujours été les embruns parfumant ses jours, ceux offerts comme ceux partagés, à l'unisson accrochés pour flotter sur des espaces inconnus,  pour colmater les failles et solidifier des châteaux de sable sur des plages désertes.

     « le monde m'est égal. C'est une cause perdue, dépourvue de sens. Le sens, c'est moi qui le fabrique. » (Instruments des ténèbres) de Nancy Huston

  • Fenêtre sur "toi"

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    Une fenêtre ouverte sur un autre monde, sur un océan indomptable, sur des ombres profilées dans un jeu de cache-cache jamais interrompu.

    Elle est bouleversée par des histoires écrites à corps perdu, à cœur perdu qu'elle réécrit dans des décors qu'elle se construit ou  se reconstruit à la plume de ses désirs.

    Il y a du blanc dans sa vie comme une absence suspendue, comme un envol retenu.

    Il y a du noir dans sa vie qui s'accroche aux souvenirs comme autant de doutes à ses paniers d'existence.

    Il y a du rouge dans sa vie aux éclats de l'amour, aux désirs de ses infinis pour des saveurs subtiles.

    Il y a des couleurs dans sa vie qui rythment ses pas dans l'obscurité, empreintes de ses chagrins et de ses petits bonheurs gardés par les chevaliers des mots chevauchant ses contrées d'existence comme les terres brûlées de ses désespérances.

     

  • Projection irrégulière

    images mots.jpgJe me projette

    Tu te projettes

    Elle se projette sur des déclinaisons du temps où les erreurs commises ne sont que des enfantillages, des actes manqués à emprunter des chemins d'exils.

    Chemins de traverse des projections d'envols.

    Elles se projettent dans des enthousiasmes féconds que pour mieux s'étourdir de leurs éveils à conjuguer le temps dans des verbes dont les pièges traduisent les doutes à se décliner, les doutes à se soustraire à la règle dans l'impuissance.

    Nous nous projetons

    Vous vous projetez

    Elles se projettent dans un silence profond qui se confond à l'ignorance du vide combattu et entravant l'expression d'un moins que rien révélateur du mystère du zéro, mystère des impossibles traduisant dans des temps reculés la force des choses à se déclarer, à s'exprimer.

    Projeter que pour mieux vider les paniers d'existence des mots jetés dans un face à face aux maux de l'inexprimable.

     

  • Entrer dans la danse

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    Lui demander d'entrer dans la danse c'est l'inviter à partager ses pas maladroits sur des rythmes saccadés pour suivre des sentiers d'exil peuplés de fous qui se déploient dans un goutte à goutte temporel à la pointe du monde.

    Lui demander d'entrer dans la danse sur des terres brulées où se sont jouées des vides comme des fournaises qui s'oublient ou se repensent avec des carnets de nostalgies entre sourires et rêves insensés.

     

    Lui demander d'entrer dans la danse comme on entre en amour, à tâtons dans l'obscurité d'un présent qui n'a de léger que des pas à reconstruire sur des chemins de traverses menant aux tours d'ivoire que les mots protègent des trahisons et des démons au silence.

  • Froid

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    Froid sur la terre, froid sur le monde.

    Froid dans un silence tendu aux absences sans attente.

    On ne meurt pas d'un coup de froid au cœur qui vous laisserait pour mort sur un sol glacé.

    On se désincarne seulement dans la résonnance des paroles qui tombent sur les lignes en toute virtualité recouvrant d'un tapis immaculé, les accords formels, les unions fertiles sans témoin apparent sans juge ni jugement.

    Tombe la neige sur sa peau glacée aux stigmates des coups du temps, des coups du froid, des coups de cœur rythmant les coups au cœur.

    Tombe la neige ne  laissant pour mort sur les pavés glissants de nos mémoires que de piètres espoirs vaincus.

    Tombent les flocons des illusions ouatées, des silences aux errances sans toi, sans voie, des envols retenus par des ailes rognées.

    Tombent les flocons des mots jetés à la face des ombres qui s'animent pour un réchauffement dérisoire et immédiat à se jouer des légendes existentielles se construisant sur des scènes de hasard pour des mascarades pitoyables dans un théâtre où le rideau ne se lève plus.

    Tombent les flocons sur son cœur  meurtri comme le divin  de ses  impossibles absolus, impossibles intemporels à réchauffer sa peau des  éventuels imprévisibles aux braises des infinis.

  • Enrichir le jour2

    terre.jpgQuand nos regards ne révèleront plus nos brisures passées, présentes et à venir.

    Quand nos envols ne seront plus entravés par des émotions foudroyées et domptées par la raison éphémère.

    Quand l'horizon de nos espoirs ne se confondra plus à l'ombre des fêlures  qui laissent sans voix sur le pavé des silences matelassés.

    Quand l'enthousiasme s'agrippera au temps pour se diffuser en délicat parfum masquant les effluves troubles des histoires passées.

    Alors il sera temps d'ouvrir ses paniers d'avenir traînés en nomade averti, les yeux remplis d'étoiles et les mains ouvertes à la terre promise.    

     

  • 2010

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    Premier jour de l'année.

    Premier jour nommé sur le fil du temps qui se répète et s'actualise dans nos devenirs et nos répétitions.

    Répétition du même et du différent sur des terres d'existence d'un devenir-autre, d'un retour éternel de la différence.

    Nommer l'instant et il n'est déjà plus s'échappant comme un morceau d'éternité au cœur du temps qui se déroule en toute indécence dans nos rendez-vous des commencements et des fins, sur nos lignes de fuite explorées.

    Marquer le temps dans nos efforts tenus comme des promesses à l'œuvre accomplie.

    Mesurer à distance l'inachevé et l'oubli comme un premier jour à vivre.