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  • La suberbe

  • Gare en impression...

    monet.jpgDéplier le bonheur que pour mieux se défaire des départs douloureux sur un quai de gare dans l'ignorance de la salle des pas perdus pour des arrivées à conquérir.

    S'ouvrir au ravissement d'un spectacle anonyme où l'agitation des déplacements confus révèle d'autres voyages mis entre parenthèses, d'autres attentes que l'absence accroche aux aiguilles du cadran ostentatoire, avec la cruauté ponctuée.

    Spectacle dérisoire suscitant l'esquisse d'un sourire, le temps de délaisser les mots à dire et à venir.

    Tableau impressionniste remontant le temps, impression d'une rassurante absence.

    Arrêt sur image, arrêt provisoire de l'esprit en éveil à secréter le désir en fuite, à glorifier le regard sur un réel dérisoire qui accompagne les pas en partance pour des chemins de hasard construits de va, vis et devient.

  • Un sapin de regrets...

    imagespn5.jpg

    Ses rendez-vous avec les mots  sont ses rencontres avec elle-même que la main accompagne dans la ponctuation de ses attentes au rythme des petites musiques internes qui s'accrochent aux aiguilles du temps.

    Rendez-vous aux paroles soliloques jetées face à terre, face à face dans un miroir sans tain.

    Rendez-vous dérobés au monde dans la plus stricte intimité, aux regards  anonymes confondus dans l'agitation des fêtes programmées.

    Des rendez-vous manqués dans les exils de l'oubli pour se défaire des souvenirs obscurs à se souhaiter les brisures de l'esprit conquérant et les abandons du cœur meurtri.

    Des rendez-vous pour souhaiter à toutes, à chacun(e) de bonnes fêtes.

  • S'affranchir...

    imagesCAOH37QK.jpgPourra-t-elle s'affranchir des évidences trompeuses, des promesses  jetées en accords majeurs en résonnances suprêmes où les mots s'accrochent comme des preuves de résistance à la  vague déferlante du temps et de ses décors improvisés ?

    Pourra-t-elle s'affranchir de ses points de couture, de ses points de suture sans regret et sans amertume sur la toile interrompue dont il faut se défaire ?

    Pourra-t-elle s'affranchir de ses naufrages, de ses départs et des abandons qui ne l'ont pas épargnée ?

    Pourra-telle s'affranchir de ses rêves comme de ses combats,  de ses renoncements comme de ses espoirs à fouler des chemins lumineux ?

    Pourra-t-elle s'affranchir de ses histoires muettes en noir et blanc qui défilent sur les terres fertiles de son existence ?

    Qui pourrait lui dire...je m'attendais moi-même.

  • Utopie

    utopie.jpgCe qu'elle aime dans les mots tissés hors du temps ce sont les points de couture qui s'accrochent aux souvenirs sur une mémoire composite, mémoire de points effilochés, points de suture assemblés sur les replis d'une toile qu'aucune aiguille ne comblera, qu'aucune main, même experte ne concrétisera dans l'accomplissement de l'ouvrage désiré.

    Peu importe le temps, peu importe les marches silencieuses passées ou à venir, elle enfantera les absences comme les présences fugitives dans les failles de ses illusions à combler le manque.

    Peu importe les plaintes accumulées hissées comme des étendards qui se défient au dérisoire ancré dans le déni propagé.

    Peu importe les promesses couronnées de certitudes accumulées au fil du temps, elle répandra toujours son ravissement à célébrer l'harmonie comme fondement à ses constructions pour sublimer le temps, en écrivant son nom : utopie.

  • ...?...

    image4.jpgMême quand elle aura tout perdu

    Même quand elle s'épuisera sur des plages désertes à parcourir l'horizon de ses rêves interrompus

    Même quand elle n'aura que des regrets au fond des poches

    Même quand son regard révèlera ses émotions passées et à venir

    Même quand elle se rappellera le pire

    Même si sa naïveté n'a été que cette petite étoile au creux du cœur

    Même quand elle  pansera ses blessures des rendez-vous manqués

    Elle se demandera toujours ce qu'elle a cru savoir

    C'est-à-dire RIEN.

  • ../...

    image3.jpg...Tout s'éteint

     plongeant, un temps, nos décors improvisés dans la pénombre d'un théâtre désaffecté.

    Acte 1 scène 2.

    Le rideau se lève augurant d'autres histoires, d'autres mises en scènes avec  peut-être les mêmes acteurs dans d'autres énigmes.

    Jouer son existence comme on joue sur scène sous les projecteurs de ses émotions dans une salle vide comme une répétition laborieuse aux mises en actes à venir.

    Se donner dans son rôle à la perfection dans des décors sublimés et continuer à jeter les mots comme fondement au réel refusé.

  • Rien ne renaît...

    33.jpgLes rappels à la vie se heurtent aux rappels à l'oubli.

    Confier au temps les instants diffus, confier aux mots les accords harmonieux où les défaites des cœurs nous ont laissées seules à rebâtir nos rêves, cathédrales de papier au pied d'un mur sans pierre et sans frontière.

    Tout se meurt, tout nous abandonne au bord de l'abîme des esprits en éveil pour que tout se réinvente au gré de la vague qui déferle sur les espoirs en reconquête.

    Rien ne renaît vraiment au seuil des histoires du cœur qui s'impatiente des mots à venir pour les recomposer,pour leur redonner un souffle plus léger, des éclats de rire qui marquent les ententes parfaites.

    Les silences ne sont que des pauses au rythme singulier d'un métronome intime dérobé, le temps d'un repos de l'âme meurtrie.    

  • Jusqu'à quand?

    Rimbaud2.jpgLe poète
    et la roue des questions
    A-t-il failli lui aussi ?
    Il s'est battu
    tant que le monde avait une assise
    et le berger une étoile
    Il a hurlé avec les fous
    et arboré le sourire de l'éveillé
    Il a tendu la main
    jusqu'à ce qu'on la lui coupe
    De sa marge
    il observe maintenant les broyeurs
    succédant aux broyeurs
                                      Jusqu'à quand ?

                                       (inédit)

    Abdellatif Laâbi, août 2009

  • A l'origine

    images6.jpg

    A l'origine....

    A l'origine,  le néant , le précipice où chacun se tient prêt en son bord.

    A l'origine, une histoire à la trame de hasard, celle qui inspire à devenir.

    A l'origine, un texte , révélant une trame narrative  possible dans un contexte flou.

    A l'origine,  un regard qui effleure une partition pour un pianiste débutant.

    A l'origine,  un sursis pour un rite de passage à l'existence incertain.

    A l'origine,  une histoire inventée par des naufragés amnésiques.

    A l'origine, une main tendue qui se referme.

    A l'origine, des espoirs à l'équilibre tendu.

    A l'origine, un temps sans aiguille ni cadran.

    A l'origine ....

  • Le pouvoir du temps?

    images le temps.jpgLe temps se joue de nous comme nous jouons de lui dans une complicité  où le pouvoir de l'un sur l'autre est illusoire.

    Jouer à perdre son temps ou à le gagner  et trouver qu'il nous faudrait l'aménager pour ne pas en manquer.

    Prendre son temps  à contre courant, même si ce n'est pas dans l'air du temps.

    Avoir ou pas du temps pour révéler que  remonter le temps est un pur gaspillage qui ne dure qu'un temps.

    Donner un peu de son temps et soustraire l'immédiateté de ses désirs quitte à bousculer les vieux démons des saisons qui se succèdent  malgré nous.

  • Le temps nous joue des tours

    le temps.jpg

    Le temps nous joue des tours en toute indécence ruisselant sur nos paniers d'existence comme par magie.

    Le temps se joue de nous, de nos sursis marqués sur les volets de notre impuissance, sur nos échiquiers de marbre où la complicité  dans le jeu se confond aux espoirs illusoires d'une éternité.

     Le temps se joue de nous marquant nos regards du « déjà vu » ombrant les « à voir » comme autant de casse tête à résoudre.

    Le temps se joue dans nos paraîtres de survie masquant nos peaux de misère tatouées à l'encre de nos histoires inventées.

    Le temps fabrique ses hier, ses demain peut-être des avants construits dans la  toute puissance à  rivaliser avec des demain incertains  édifiés comme des certitudes à nos souffles de vie.