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  • Ricochets

    ninon_115_gd.jpgLes mots sont autant de ricochets sur des mares endormies qui raniment les souvenirs des renoncements confondus.

    Ils sont les corps effleurés, l'approche naïve des regards aux prémices du réel  inventé.

    Enfanter les mots mais renoncer à l'orage dévastateur qui s'est abattu sur des peaux de misère, dans le  miroir du paraître déraciné ne renvoyant aux yeux du monde que la défaite d'un corps à corps infertile sur le vrai sacrifié.

  • Aimer

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    Aimer pour aimer.

    Aimer pour les regards fertiles qui narguent la raison.

    Aimer pour répandre les parfums d'éternité sur des étendues désertes de l'immortalité.

    Aimer pour couronner la vie à l'ombre des cadrans du temps vaincu.

    Aimer pour les promesses fredonnées qui entrouvrent les brouillards des exils éphémères rompus.

    Aimer pour traverser les tourments qui déferlent sur des pierres dénudées.

    Aimer pour sécher les désespérances.

    Aimer pour  ranimer les nuits,  en ivresse débordantes,  en vertu de l'amour.

    Aimer pour la force des combats en toute humanité  qui nous tient en éveil.

  • La poésie

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    La poésie, pour étouffer les cris de solitude, pour arrêter le temps qui se désagrège.

    La poésie  pour explorer le tumulte intime, pour abriter les rendez-vous des mots qui s'offrent à la rencontre.

    La poésie pour  camoufler  l'étendard de nos révoltes qui se diffusent  comme autant de vulnérabilités à l'encre  de nos silences.

    La poésie pour des parenthèses aux émotions jetées,  sur une toile à jamais achevée aux couleurs d'éternité.

    La poésie tissée sur les anses de nos paniers d'existence rendus plus légers à te les partager.

  • Electron libre

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    Elle a esquissé un sourire face à l'expression sensée traduire sa légitimité « tu es un électron libre »

    Projection d'une autre légitimité commune pense-t-elle, celle de dissiper les obscurités pour atteindre une illusoire clarté de la pensée.

    Tyrannie à chasser la complexité  dans une mise en ordre des idées à  trop les simplifier, voire à les construire avec un simplisme ravageur pour l'esprit en éveil.

    Complexité sans confusion. Repenser , le "je t'aime moi non plus," "le sans toi ni avec toi" le Don Quichotte sans Cervantes, Madame de Bovary sans Flaubert.

    L'esprit simplificateur ampute la connaissance elle-même dans une élucidation du réel qui rend aveugle dans un achèvement réducteur déferlant sur une béatitude entravante.

    Jeter les mots à l'Autre absent, communiquer avec un destinataire imaginaire, s'exiler du monde et rompre le silence, improviser des décors dans les métaphores pour des voyages sans  port d'accueil; déploiement d'ailes rognées mais être là, main tendue, regard attentif tel un  guetteur du quotidien sur le fil tendu du temps.

  • Découdre sans se décevoir

    enigme.jpgSes mains ont cessé de lui écrire, ont cessé de la faire exister  et son regard s'est éloigné de  ce  point de lumière qui avait suscité des envols vers des ailleurs prometteurs.

    Les mots,  qui se couchaient  à mains tendues pour des destinations de hasard  empreintes des espoirs partagés sont devenus des barrages ;  pas suspendus aux attentes  incertaines  dans des rendez-vous manqués.

    L'absence suscite des points de suspension, points de suture aux blessures révélées  qui sont autant de ratures sur une œuvre inachevée.

    Seule, son regard s'aventure au dur labeur d'une recomposition plus salutaire dans l'inaccessible reproduction à l'identique rêvée.

    Découdre sans se décevoir, sans regret et sans amertume.

  • Hémorragie du moi

     

    Jouer le jeu de l’existence et déchirer le voile tissé des légendes construites au gré du temps, limplorante2.jpgsuspendu devant le monde.

    Jouer dans un face à face avec soi-même, dans une farce à farce à la réplique « caché ce monde que je ne saurai voir ».

    L’ignorance est-elle  un vide - un gonflement de scénarios  articulés sur des certitudes illusoires ?

    Vaincre les tyrannies qui s’abattent comme autant de chapes de plomb.

    Tyrannie du bonheur, tyrannie de la simplicité, tyrannie de la clarté, tyrannie du manichéisme, tyrannie de la volonté, tyrannie de l’effort, tyrannie de la béatitude, tyrannie de la culpabilité, tyrannie de la jurisprudence, du jugement dernier, du comprendre, du remède labélisé à la douleur, des faux espoirs……

    Cesser de se voiler la face, et avec lucidité accepter ce que l’on sait et qui se construit sur ce qu’on ignore, condamné à la déception perpétuelle, au fiasco de ses rêves de grandeur qui fait dire «  ça c’est ce que je suis » s’enfonçant avec avidité dans les profondeurs d’une âme tourmentée et revenir bredouille dans cette hémorragie du moi pour n’être personne.

  • Les voyages falsifiés

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    Son regard se pose sur des scènes du quotidien qui se transforment  malgré elle en pages de Duras  ressuscitée, pures vues de l'esprit en vagabondage pour un spirituel  empreint d'idéal  face à l'immédiateté.

    Histoire de passer le temps, histoire de se raconter  la vie.

    Des échanges muets, des clins d'œil furtifs qui se tissent comme des lignes d'écriture  dans les complicités illusoires aux  interprétations fugaces qui s'entremêlent  à un réel falsifié.

    Rendre l'âme à la complexité et à l'ambivalence  dans la clarté trompeuse.

    Les voyages en bus sont des décors  inspirateurs.

  • La douleur s'apprivoise

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    La douleur s'apprivoise, se tisse et s'emmêle aux renoncements étiquetés  comme autant de compromis à ses chemins d'existence.

     Combien de rencontres ont  annoncé les naufrages dans leurs répétitions  déferlant  sur les paradoxes assiégés  menant  à  l'ombre des  doutes dévoilés.

    Etre là et vouloir être ailleurs. Regarder et interroger. Rêver et déserter. Créer et tout casser.

    Se laisser guider par la boussole du cœur sans occulter la source  des émotions qui déverse sa propre réalité aux conséquences désastreuses, de la douleur, la souffrance et l'échec dans la répétition.

    Savoir mais choisir au-delà du voile dont on habille cet autre sublimé comme pour s'en protéger dans un face à face, dans une farce à farce déguisée.

    Jeter les mots comme on couvre la toile de coups de pinceaux ;  traces profondes pour subjuguer l'absence.

    Jeter le vide au bord de l'existence pour panser les douleurs de l'incomplétude façonnée au gré du temps, au gré des désirs refoulés et continuer  l'œuvre de son humanité.

  • Des mots du lointain

     

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    Quand elle fuit les orages par crainte où par faiblesse de tant de luttes désespérées, elle se fuit un peu, emportant les mots qui se taisent ou ne peuvent plus s'accrocher aux combats de l'âme sur le fil tendu des espoirs.

    Ses exils sont de pauvres réponses aux malentendus qui s'abattent sur ses paupières trop lourdes pour rester éveillée le temps d'un instant ravageur.

    Comprendre  les ambivalences, et les contradictions de l'esprit en puissance qui entravent  les « je ne sais pas » et les « je ne sais plus »  admis comme autant d'excuses au silence, comme autant de signes à la sagesse retrouvée.

    Elle entend des mots du lointain qui s'entremêlent aux siens  dans un partage à l'éveil commun.

    Elle se protège de tous les dangers que les mots ont si souvent engendrés et gonflés, de pluies diluviennes, son regard posé, à cœur nu, à lumière déployée.