La douleur s'apprivoise, se tisse et s'emmêle aux renoncements étiquetés comme autant de compromis à ses chemins d'existence.
Combien de rencontres ont annoncé les naufrages dans leurs répétitions déferlant sur les paradoxes assiégés menant à l'ombre des doutes dévoilés.
Etre là et vouloir être ailleurs. Regarder et interroger. Rêver et déserter. Créer et tout casser.
Se laisser guider par la boussole du cœur sans occulter la source des émotions qui déverse sa propre réalité aux conséquences désastreuses, de la douleur, la souffrance et l'échec dans la répétition.
Savoir mais choisir au-delà du voile dont on habille cet autre sublimé comme pour s'en protéger dans un face à face, dans une farce à farce déguisée.
Jeter les mots comme on couvre la toile de coups de pinceaux ; traces profondes pour subjuguer l'absence.
Jeter le vide au bord de l'existence pour panser les douleurs de l'incomplétude façonnée au gré du temps, au gré des désirs refoulés et continuer l'œuvre de son humanité.
Commentaires
Apprivoiser comme accepter, tel est l’enjeu de toutes nos souffrances, mais alors que devient la révolte ?
Un compromis est une concession faite sur soi-même qui évidemment dépend de notre libre-arbitre, mais dont la fatalité risque de nous soumettre un peu à tout et à rien. Le cœur pour seule appréciation, oui, très certainement, mais l’affect n’est-il pas aussi ce qui induit toutes nos souffrances ?
Du reste, finalement que pouvons-nous faire, si ce n’est puiser la vie à la vie ?
« Jeter le vide au bord de l'existence », oui. Et peut-être même se jeter tout entier.
Merci de cette réflexion ouverte et joliment exprimée.
Merci B pour vos commentaires qui sont autant d'ouvertures à l'esprit et qui témoignent de votre fidèle passage tant apprécié.
Bien à vous