J'ai écrit parce que c'était la seule façon de parler en se taisant.
C'est le langage qui divise.
Qu'est-ce que le bonheur ? Un émerveillement qui se dit à lui-même adieu.
C'est de l'intérieur de soi que vient la défaite. Dans le monde extérieur il n'y a pas de défaite. La nature, le ciel, la nuit, la pluie, les vents ne sont qu'un long triomphe aveugle.
Commentaires
ce n'est pas de l'intérieur que vient la défaite, mais des repères temporels que l'on met à notre propre vie, vivre jusqu'à sa mort n'est que la victoire sur notre propre nature, l'intérieur dit défaite seulement à quelques moments donnés.
la même défaite existe tout aussi bien dans la nature, et ce n'est que dans le temps qu'elle gagne toujours, mais quand la fleur sort de terre et se fait brûler par la canicule, c'est une défaite de la nature, quand le chêne se casse la gueule d'une tempête, c'est une défaite de la nature, quand toute vie est anéantie par une coulée de lave, c'est une défaite de la nature.
je dis, ça, j'en ai juste marre de lire toujours une franche séparation entre la nature et l'humain, la nature contient l'humain, ce qui s'applique à la nature s'applique à l'humain. L'humain a cette richesse en plus d'avoir un intérieur qui permet la conscience de ses défaites et de ses victoires, rien de plus...et de les croire parfois définitives.
mourir et renaître en permanence, c'est le lot de toute vie.
l'humain a ce pouvoir que le chêne n'a pas de tendre la main à son semblable en déroute.
@ ouille Désolée pour cet agacement et ravie à la fois de cet éveil provoqué. Je rends à la Nature ce qui lui appartient dans ses défaites et ses triomphes dans ses dysfonctionnements aussi, indépendants de ma volonté à comprendre ou à interroger le monde, l'existence humaine en toute humanité et humilité.
Merci pour votre passage.