Aimer : du latin « amarare » de même sens, devenu en ancien français amer. La forme « aimer » analogique des formes toniques (j')aime (tu) aimes..., n'apparaîtra qu'en moyen français , et ne s'imposera qu'au XVI ème siècle.
Elle en arrive à chercher dans le dictionnaire de l'Académie française une définition du verbe aimer, reflet de ses doutes dans ses désirs, ses ressentis si souvent bafoués à en garder ses « je t'aime » dans ses paniers vidés de certitudes, paniers dérobés dans ses espoirs à l'existence.
Sait-elle quelque chose d'aimer ? Son coeur a échoué sur une plage déserte aux yeux de soi, aux yeux du monde.
« Amare » elle entend prendre les amarres pour détourner « l'indécence » l'un des sens qui s'impose comme autant de définitions à des mots qui n'ont plus de vie dans son exil intérieur.
Est-elle restée à des formes toniques d'avant, « amer », amertume, dans sa rencontre avec l'autre à en perdre le sens de la raison sur des lignes parallèles où sa main jetait les mots pour la faire exister dans l'amour inventé.
Elle refermera le dictionnaire, convaincue que dans ses ailleurs, hors du temps son sens d'aimer, son sens des mots la fera avancer.
Commentaires
Mais quant à l'amour, cette question de "savoir" n'est-elle pas toujours incongrue ?
La seule existence du désir d'aimer et de celui de l'être soi-même, n'est-ce pas déjà la preuve suffisante de la présence en soi de cet amour ?
PS : j'ai essayé de t'adresser un courrier, mais le mail laissé sur le Pisteur est erroné...
Bonne journée !
Plus elle essaie de comprendre plus les mots crient leur impuissance à se dire pour en savoir davantage. Les points d'interrogations sont autant d'appels au silence que les mots dans une résignation toute relative, murmurent dans leur impuissance.
Bien à vous pisteur de nuages.