Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Combien de temps?

arbre van gogh.jpgCombien de temps a-t-elle marché sur ses pas sans vraiment savoir qui elle était ?

Combien de chemins empruntés où personne n'entendait le sens de ses murmures, de son  impossible repos?

Combien de vide s'est engouffré dans son âme, le temps d'une mesure rythmant un chagrin qui flottait comme une ombre du destin?

Combien de mots rendus plus lourds que la porte carcérale du passé et qui s'est refermée dans un bruit étourdissant révélant qu'il lui faut  désormais se taire?

Combien de larmes dans un espace contraint  ont roulé entre ses lignes de vie, signes de main, se profilant dans le marbre d'un regard ou le timbre d'une voix  gronde comme l'orage?

Combien de mondes foulés sous ses pieds, s'éloignant sous ses mains fébriles quand la plume déversait ses mots rouge- sang ?

Combien de vies, de combats pour que l'étoile brille sur ses aîles déployées?

 

Commentaires

  • Une envie de répondre comme si réponse il y avait… Longtemps dans l’enjambée des heures elle ne trouva qu’un pâle reflet à son visage fantôme.
    A l’errance des conjonctures superposées aux aléas capricieux, son écho resta engouffré aux rimes impossibles de son chemin de croix. Figé aux soudures immobiles du sans repos, le bafoué danse encore comme des poupées sans visage.
    Le néant prisonnier du chaos, c’est le vide abyssal qui offre de ressourcer les peaux déshumanisées, ondulant sur la ouate des chagrins, épuisant les vagues où se décharnent les combats perdus, le trop perçu des batailles où brillent nos solitudes.
    Là où la parole pèse une vie, le discours s’effondre pour ne dire que la pitié qu’on s’accorde à accepter sa faiblesse. Vulnérable de soi autant que des autres et du monde, nous habitons la chair de nos lumières et le désarroi de nos ombres.
    Le silence gronde des souffles assassinés, des soupirs préservés aux mémoires alourdies. Un mot recouvre l’autre et la superposition succède à l’amoncellement creusant la lassitude jusqu’aux cicatrices mal cousues.
    Le libre arbitre consent sa larme et s’égoutte au destin comme un linge trop mouillé, trop sali, trop fripé pour encore servir de voile. Nos regards sont des éponges et nos mains des cartes du tendre aux lignes effacées. Nos voix convoquent le vertige où s’évadent en coroles les volutes et on se disculpe de nos pas qui se frayent un chemin parmi nos ruines.
    A n’être la chair que d’un seul monde on en oublie tous les autres. Sous nos pieds les oreilles du ciel écoutent ce qui s’écrase. Des milliers d’étincelles clapotent et la braise meurt pour laisser la flamme nous dévorer. Nous sommes la brûlure vivante qui saigne de nos soifs à boire les étoiles comme des calices offerts aux miracles. En fait la réponse c’est sans doute nous. Nous de ce que nous sommes à advenir de nos mémoires.

  • Merci pour cette pluie d'étoiles arrêtant le temps en ce jour d'été.

Les commentaires sont fermés.