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  • Retour

    retour.jpgChaque départ  est aussi la promesse d'un retour.

     A la manière de l'écriture, la case départ, une métaphore qui  a si souvent fragilisé son présent.

    Un présent  retrouvé, peuplé de lectures, de défis salutaires et d'accomplissements en toute lucidité.

    Solitaire dans une errance du passé, elle avancera sur un chemin du retour telle une déferlante dans un autre décor.

    La grisaille n'a pas de place dans  son âme et son corps nostalgique renferme encore les douces sensations des rayons d'un soleil, en partage, en toute intimité, dans une nudité retrouvée.

    Ecriture du présent, écriture endormie comme son esprit  qui vagabonde, hors du temps , en souvenir des petits bonheurs savourés.

     

  • Et je m'en vais...

    Elle fait appel à présent à Verlaine.

    Les sanglots longs
    Des violonsverlaine.jpg
    De l'automne
    Blessent mon coeur
    D'une langueur
    Monotone.

    Tout suffocant
    Et blême, quand
    Sonne l'heure,
    Je me souviens
    Des jours anciens
    Et je pleure;

    Et je m'en vais
    Au vent mauvais
    Qui m'emporte
    Deçà, delà
    Pareil à la
    Feuille morte.

  • Je vis ...je m'attache....

     Je vis ou je m'attache. Entend-t-elle je vis où je m'attache?

    château.jpgElle s'est réveillée dans un sursaut. Il y a longtemps-Ou elle ne sait plus.

    Combien de temps s'était écoulé ?

     Elle en avait oublié le temps. Un temps peuplé de fantômes.

    Un temps où elle ne savait  plus les derniers mots qu'elle lui avait prononcé ni les mots qu'elle avait entendus.

    Elle a peur de la perdre encore et toujours.

    Elle s'est sentie une fois encore abandonnée comme ces arbres de ce matin qui ont accroché son regard.

    Une à une les feuilles se détachaient au moindre souffle du vent.

    Comme cette feuille blanche où elle trouve la force d'accrocher les mots avant qu'ils se retirent d'être nés pour ne pas être compris et  qui se transformeront en armes entre les lignes.

    Infirme des sentiments pense-telle. Ses paroles résonnent comme le tocsin au fond de son âme.

    Ces doutes deviennent des certitudes. Son amour n'est plus. Il se construit dans un décor de papier.

    Château de sable. Château de carte où le moindre souffle viendra l'emporter.

    Et elle se retrouvera sur un vieux port déserté où une femme le regard tourné vers l'horizon pansait ses blessures.

    Arrêt sur image. Arrêt du temps. Retour sur ses pas- Retour à la case départ?

  • Silence

    silence.jpg"Ecrire c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit" disait Duras.

    Elle fait appel à Duras que pour mieux se taire et hurler sans bruit dans une connivence virtuelle, hors du temps.

     

     

  • Des cris écrits.

     

    strasbourg.jpgInspiration bafouée. Cris étouffés.

    Ecriture désarmée, refus d'un réel crié.

    Les mots, armes dérisoires dont on puise la force pour construire des châteaux de sable et s'inventer des meilleurs à savourer hors du temps.

    Perdre pour un instant la révolte suscitée et se laisser bercer par des utopies sans chimère.

    Rappeler Appolinaire ou Duras dans une quête illusoire ô combien bienfaitrice et tuer les images violentes venues d'une réalité qui se crie à grands cris. 

    Liberté

    J'écris ton nom...... d'une plume dérobée pour des cris etouffés.

  • Les ratures...

    espérance.jpgElle reconnaît ce don. Elle qui a si peur de son abandon. Celle qui ne se livre pas, celle qui n'embrasse pas et qui cherche maintenant sa douceur, maladroitement, dans ses rêves.

    Femme gauchère, encore  pense-t-elle ?  Et pourtant se laisser prendre par ce vertige, laisser enfin la raison hors de ce paradis blanc.

    Toutes les armes doivent être déposées. C'est ce qu'elle voudrait.  Toutes. Même les plus rassurantes. Elle veut, pour la première fois, tendre sa main et son cœur. Les donner et les partager en une unique preuve. Elle doit apprendre.

    Apprendre à s'abandonner, apprendre à croire. Trouver les mots. Voler sans se poser, voler à deux, se lever et se relever.

    Aimer. Elle a tant à donner, tant à construire. Les pierres sont devant elles. Ces pierres qui une à une s'unissent en portant leur mémoire, leur histoire.

    Elles savent qu'elles n'en abandonneront aucune sur le chemin tracé. Droites.

    Elles trouveront toujours cette force pour atteindre cette chapelle romane élément de leur décor  qui les accueillera dans l'amour qu'elles partagent.

     Le temps, elles le prendront pour fouler la terre témoin de leur passage, pour une invitation au voyage et l'abandon.

    Combien de fois se sont-elles retournées sans jamais se perdre de vue ?

    Rien ne les arrête, rien qui ne pourra les faire trébucher et leur barrer la route toute tracée. Elles le savent maintenant.

     Elles pensent aussi que leurs mots sont leurs alliés , pour combien de temps? Ne peuvent-ils pas  se dresser avec le temps comme des armes.

     Le temps- Elle voudrait en oublier sa raison d'être.

    Elle, la collectionneuse du temps- temps qui s'immobilise avec les pendules qu'elle accumule au fil des coups de cœur.

    Coups du temps puisque aucune ne fonctionne.

    Combien de fois a-t-elle remonté ce temps, chemin tortueux,  seule avec ses doutes et ses espoirs. 

  • Abandon éphémère

    éphémère.jpgLe temps. Combien de temps à attendre le temps ?

    Un temps sans aiguille. Un temps sans écran aimait-elle se fredonner.

    Mais  est venu le temps où une partie d'elle-même s'est gravée indélébile, sur chaque pierre de sa nouvelle construction.

    Chaque pierre  lui fait oublier ses armes dressées comme des cathédrales de papier.

    Sa nouvelle arme: son amour porté, mains nues, offert en partage.

    Jeu de dames sans échec sur un plateau d'ivoire où l'évidence refuse une quelconque stratégie.

    Comme un fou elle poursuit sa dame en diagonale- diagonale du fou lui dira le temps et pourtant,entend son invitation au voyage.

    Ce voyage vers son paradis blanc  croit-elle qui lui paraissait inaccessible ou  ne le  voyait-elle plus dans le regard de l'autre.

    Renaître.

    Elle s'aventure à faire le chemin inverse.

    Elle connaît les endroits qui l'ont faite trébucher maintes fois.

    Peut-être s'est-elle  trop  perdue dans le regard de l'autre ? Elle ne veut le croire.

    Se perdre, mais se relever pour vaincre ses peurs.

    Vertige de l'amour dont elle aime tant apprécier les saveurs pour un envol magique.

    Abandon éphémère