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Elle se livre, se délivre...

Et lorsque tu dormiras, ma main seulement, se posera sur tes charmes nocturnes et protègera ton mystère enchanté. »

fenetre.jpgMais à peine prononcés, les mots s’étouffent au fond de son intimité dénudée, sans muraille, sans fossé, trônant comme un château dans toute son indécence.

Ne lui a-t-elle pas dit que la passion était une vertu ?

Alors, elle se livre, se délivre des mots  anciens. Ceux qu’elle n’a pu lui prononcer autrefois parce que trop enivrée d’insouciance , telle une charmeuse sensuelle se nourrissant de l’autre, muette mais dévoreuse de l’instant.

Elle regrette aussitôt.

Elle, pourtant ne partage pas le manque de confiance de sa muse qui la freine pour ne pas souffrir.

L’éternel n’assouvit-il pas l’éphémère que pour mieux rivaliser le temps pense-t-elle  à ce moment…

 

Seuls les arbres n’ont pas les regrets de l’abandon de  leurs feuilles , parure provisoire qui se fait et se défait au rythme des saisons. Abandon éphémère pour un éternel  recommencement déferlant  hors du temps.

De sa fenêtre, elle peut voir les arbres, témoins de son temps, fidèles de tous ses instants.

Elle ne pourrait les voir disparaître sans entendre leurs gémissements.

 N’ont-ils pas imprégnés leur sève des sensations qui l’ont faite frissonner, des plaintes provoquées par des abandons douloureux.

Impuissants ne restent-ils pas muets à ses appels aux souvenirs, à son inspiration devenue stérile pour poursuivre son voyage dans le temps, seule, étrangement seule, ce matin de novembre.

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